Des centaines d’agriculteurs du territoire de Djugu (Ituri) accèdent à leurs champs grâce à l’accompagnement des casques bleus bangladais de la MONUSCO, dans le cadre de l’opération Secure Harvest.
Lancée en septembre dernier, cette opération vise non seulement à protéger les déplacés dans les différents sites, mais elle permet aussi aux paysans d’accéder à leurs champs pour une récolte sécurisée de leurs produits.
A Bahema Nord, dans le territoire de Djugu, le contingent bangladais organise des patrouilles dans les zones où les populations cultivent leurs champs.
Kabungalu Aimé, un déplacé rencontré sur son site d’hébergement, hésitait, à cause des attaques de miliciens, à se rendre dans son champ de manioc au village Dendro, situé à 12 kilometres de la base des casques bleus bangladais. Mais avec les soldats de la paix, il peut aller récolter son manioc.
Comme lui, plusieurs habitants du milieu parmi lesquels des déplacés internes, n’ont que les activités champêtres comme principale activité qui leur permet de se prendre en charge.
L’opération Secure Harvest mise en œuvre par la Force de la MONUSCO en Ituri permet grâce à des patrouilles de protéger les vies des paysans et leurs récoltes contre les attaques des groupes armés qui les visaient dans les champs.
Ces actions des casques bleus, combinées au réseau d’alerte communautaire, impliquent la population dans sa propre protection, explique Detnajaba Germain de la société civile de Dendro.
Lancée pour quatre mois en Ituri, l’opération Secure Harvest a déjà mené des centaines de patrouilles dans ces zones. Elle est censée arriver à terme le 31 décembre de cette année.