Trois personnes ont trouvé la mort et de nombreuses personnes ont été blessées dans des attaques des rebelles ADF, survenues jeudi 12 et vendredi 3 décembre dans la chefferie de Banyali Tchabi, territoire d’Irumu (Ituri).
Selon des sources sur place, ces assaillants ont kidnappé certaines personnes de cette contrée.
Les mêmes sources rapportent que la population de cette chefferie est en débandade, certains habitants avaient trouvé refuge à la base de la MONUSCO en vue de se mettre à l’abri.
La première attaque a été perpétrée dans la nuit de jeudi à vendredi à Banjili, où trois femmes ont été abattues par des ADF, une fille enlevée et une maison incendiée, précise la société civile locale.
Vendredi soir, un autre groupe de ces rebelles a fait incursion dans le village Vabuloso, où ils ont blessé deux personnes par balles et sont transférées à Bunia pour des soins.
Cette double attaque a entraîné le déplacement massif de la population qui est actuellement concentrée au chef-lieu de la chefferie où il y a la présence des forces conjointes FARDC-UPDF et la police.
D’autres ont passé nuit à la base de la MONUSCO alors que toutes les activités sont paralysées : marches, boutiques et écoles sont fermées.
Selon la société civile locale, plusieurs positions des Fardc sont dégarnies dans cette entité.
Ce qui expose la population composée essentiellement des retournés de guerre aux attaques de ces rebelles.
Jacques Anayei, président de la jeunesse de Tchabi lance un appel au gouvernement :
« Les mêmes lieux où on a enlevé les positions des militaires qu’il ya des attaques des ADF. Nous exigeons de ces positions d’urgence. Qu’on puisse augmenter les effectifs de militaires pour traquer ces rebelles. On ne veut pas que la population de Banyali Tchabi se déplace encore ».
Nous n’avons pas encore la réaction de l’armée à ce sujet.
Ces attaques interviennent après plusieurs mois d’accalmie enregistrées dans cette zone.
Ce qui avait encouragé le retour de milliers de déplacés de cette entité qui ont fui de nouveau.