Lors d’une interview sur un podcast conservateur, Donald Trump a affirmé qu’il renverrait le procureur spécial Jack Smith « en deux secondes » s’il était réélu. Il a qualifié Jack Smith, qui est chargé de plusieurs dossiers contre lui, d’« homme très malhonnête ». Depuis plus d’un an, le procureur est l’une des cibles privilégiées des attaques de Donald Trump. De leur côté, ses avocats ont réclamé jeudi l’annulation des poursuites en cours contre leur client devant la juge Tanya Chutkan, soutenant que la nomination de Jack Smith en tant que procureur spécial est inconstitutionnelle.
Ils s’appuient sur une décision rendue le 15 juillet par la juge Aileen Cannon en Floride, dans un autre dossier instruit par Jack Smith, qui porte sur la rétention de documents classifiés par Donald Trump après son départ de la Maison Blanche. La juge Aileen Cannon avait annulé la procédure en invoquant une violation des dispositions constitutionnelles sur les nominations et les dépenses liées à la nomination de Jack Smith. Cette décision est actuellement en appel.
Une procédure engagée depuis des mois
Dans le cadre du dossier relatif aux tentatives d’inverser les résultats de l’élection de 2020, Jack Smith a révisé son acte d’accusation le 27 août, à la suite d’une décision de la Cour suprême le 1er juillet, qui reconnaît au président des Etats-Unis une « grande présomption d’immunité pénale ». Toutefois, dans un document écrit étendu, Jack Smith a développé ses arguments en précisant que les actes de Donald Trump en 2020 étaient de nature privée et ne relevaient pas de ses fonctions officielles de président, donc non couverts par cette immunité.
Selon lui, Trump, après sa défaite contre Joe Biden, « avec l’aide de complices privés, s’est lancé dans une série de plans de plus en plus désespérés pour inverser les résultats légitimes dans sept Etats qu’il avait perdu de peu ». ». Jack Smith a également souligné que « le cœur de la machination était de nature privée », car Donald Trump « a largement utilisé des acteurs privés et les structures de sa campagne pour tenter d’inverser les résultats de l’élection » et agi en tant que candidat, et non en tant que président.