Dans la capitale de la RDC, pour faire face aux nombreux glissements de terrain pendant la saison des pluies, les autorités locales incitent les habitants à creuser des rétentions d’eau sur leur terrain, ou encore à planter de la végétation, des vétivers en particulier.
Les barrières constituées de sac de sable peuvent également représenter une solution. Mais ces techniques restent encore souvent insuffisantes.
Dans le quartier Plateau 1, dans la commune de Mont Ngafula, un glissement de terrain de 500 mètres de long et dix mètres de large apparaît sur l’avenue Fulu, qui fait la jonction avec le boulevard Mandela.
Ce glissement de terrain a déjà été importé dans plusieurs maisons. La parcelle de Rebecca, âgée d’une cinquième année, n’existe presque plus.
“Toutes les parcelles sont parties. Maintenant, il ne me reste que cette petite portion. La maison est désormais juste à côté du ravin. Nous ne savons pas quoi faire”, déplore-t-elle.
Ecoutez le reportage à Kinshasa…
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La population dénonce l’inaction des pouvoirs publics
Ce que dénonce Rebecca, est l’inaction des autorités communales de Ngaliema où elle habite. Elle se envoie dans des délaisssée et d’après les sources de la DW, même le bourgmestre ne s’est jamais rendu sur place.
Une autre commune concernée, est celle de Kisenso. Son bourgmestre Godé Atshwel Okel très actif contre le phénomène, dit miser sur la sensibilisation des populations tout en prenant certaines mesures.
Il défend “une attitude préventive en faisant de la vulgarisation auprès de notre population en ce qui concerne la construction des drains parcellaires. Nous leur disons : évitez que l’eau de votre parcelle puisse couler sur la voie publique. C’est ce qui provoque les érosions. Et nous taxons à hauteur de 50.000 francs congolais les récalcitrants Et là où il y a un grand ravin, sur recourt à la plantation des vétivers et des bambous de Chine”.
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Responsabilité partagée
Pourtant, l’occupation de certaines zones menacées par le glissement de terrain est autorisée par les autorités compétentes.
Pour Jean Bâillon Bigohe, chercheur environnementaliste à l’université de Kinshasa, “l’essentiel est qu’il faut repenser le plan d’aménagement urbain qui n’existe pas encore ou qui n’est pas appliqué, réhabiliter les infrastructures de drainage existantes et en construire d’autres, compte tenu de l’évolution galopante de la ville. Il faut aussi sensibiliser la population pour adopter des comportements responsables, favorisant la protection de l’environnement, notamment la plantation d’arbres et des végétations du sol, mettre des pelouses par-ci par-là, et puis, il faut éviter d’avantage d’occuper les sites collinaires”.
Une étude menée en RDC en 2022 par des chercheurs du Musée royal de l’Afrique centrale et publiée dans Nature Géoscience avait révélé que les activités d’urbanisation, telles que la construction de routes et de maisons, ont réorganisé de manière significative les eaux de surface et de sous-surface. Ce qui selon l’étude modifie aussi, la stabilité des pentes.