C’est à partir de 1993 que les fondements de la relation Chine-Afrique s’établissent. Elles revêtent cinq modalités : commerce, investissements, contrats réussis par les entreprises chinoises, aide au développement et prêts octroyés par les banques chinoises. Durant cette période, les échanges bilatéraux avec les 55 pays africains ont été multipliés par 110, mais ils restent concentrés autour de quelques nations : Angola, Nigeria, Afrique du Sud, Algérie et Égypte. Si, depuis 2009, la Chine est devenue le premier partenaire du continent, ces échanges cumulés ne constituent que 4,2 % de son commerce extérieur — une part similaire à celle de l’Allemagne dans les comptes de Pékin. La Chine a peu investi en Afrique, avec un stock d’investissement correspondant à 1,6 % du total. Mais elle apparaît comme le premier accapareur de terres africaines avec 4 millions d’hectares. Sur le plan politique, des sommets trisannuels sont organisés depuis 2000. Le continent a reçu plusieurs visites du président chinois Xi Jinping. Et l’Afrique abrite, à Djibouti, la seule base militaire chinoise à l’étranger.