Près d’une semaine après le dépôt de la motion de défiance contre le ministre des Infrastructures, des travaux publics et de la reconstruction (ITPR), Alexis Gisaro, la conférence consacrée à son examen n’est toujours pas convoquée. Conformément aux articles 146 et 147 de la Constitution ainsi que 235 et 236 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, cette motion devrait être soumise à l’examen et au vote de la assemblée dans les 48 heures après son dépôt.
Annoncé par le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, pour lundi dernier, l’examen de la motion de défiance contre le ministre de l’ITPR a été renvoyé à une date ultérieure. Près d’une semaine après son dépôt, les députés auteurs de la motion reviennent à charge.
L’un d’eux, Célestin Engelemba de l’UDPS, invite le bureau de la Chambre basse du Parlement à convoquer la plénière pour examiner cette motion conformément à la loi :
« Jusqu’à ce jour, la motion garde sa valeur intéressante. On est dans la loi ! Nous attendons que la motion soit débattue (…) Les députés n’ont pas d’animosité contre un ministre. Mais, nous voulons seulement suivre notre mission de contrôler les actions du Gouvernement ».
Toutes les tentatives de Radio Okapi visant à faire réagir le bureau de l’Assemblée nationale n’ont pas abouti. Le président Vital Kamerhe et le rapporteur Jacques Djoli sont en déplacement.
D’après le communiqué signé lundi dernier par le rapporteur de l’Assemblée nationale, cette motion signée par 58 députés n’a pas pu être reçue le même vendredi la nuit, en raison de l’horaire de travail au gouvernement.
Par conséquent, souligne Jacques Djoli, soucieux de respecter le droit de la défense et du contradictoire, consacré par l’article 19 alinéa 3 de la Constitution, le bureau communiquera la séance consacrée au débat et au vote de cette motion.