Les habitants des quartiers Ndosho, Mugunga et une partie de Kyeshero ont été encore sous le choc des tirs nourris d’armes, qui ont résonné jusque tard dans la nuit de samedi 30 novembre au dimanche 1er décembre. Ce scénario se répète régulièrement dans cette partie de la ville.
Lorsque les balles sifflent, les conversations en famille sont arrêtées, et les enfants qui tardaient à dormir sont envoyés directement au lit avec consigne de fermer les yeux.
La fatigue de la journée aidant, ils s’endorment.
Les adultes eux partagent sur les réseaux sociaux la situation et la population tente de se rassurer. Mais ce n’est pas normal de vivre ainsi, fait observateur Claude Rugo, président de la société civile de la commune de Karisimbi.
Un père de famille, qui a vécu ces coups de feu, déplore le silence des autorités. Après des nuits perturbées ainsi, chacun se réveille et tente de prolonger sa vie comme il le peut.
“Peut-être les autorités pensent que nous sommes déjà habitués aux coups de feu, s’interrogent cet habitant. Ce qui n’est pourtant pas le cas”, poursuit-il, déçu.