Le Butreau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUD) dit avoir enregistré 344 violations et atteintes aux droits de l’homme sur l’ensemble du territoire de la République démocratique du Congo ayant fait 1334 victimes au cours du mois de novembre de cette année. Dans son communiqué de presse publié mercredi 18 décembre à Kinshasa, le BCNUDH indique que ces chiffres correspondent à une hausse significative de 47% par rapport au nombre des victimes enregistrées en octobre.
Selon le BCNUDH, cette augmentation du nombre de victimes enregistrées s’explique, d’une part, par le grand nombre de personnes soumises aux travaux forcés par les miliciens de la CODECO pour la construction de leurs habitations dans le territoire de Mahagi, en Ituri et, d’autre part, par une augmentation des victimes de détention illégale par dépassement de délais et d’arrestations arbitraires à Kinshasa.
Le M23 continue d’avancer dans les territoires du Nord-Kivu et que la prolifération d’autres groupes armés sous la dénomination de Wazalendo et les attaques contre la population civile menées par les ADF et d’autres groupes Maï-Maï, représentent un risque persistant pour la protection des civils.
Dans les provinces non affectées par le conflit, le BCNUDH dit avoir documenté 58 violations des droits de l’homme, soit une diminution de 15% par rapport au mois précédent.
Cette diminution s’explique par la réduction des arrestations et détentions arbitraires dans les provinces du Haut-Katanga et de Kinshasa.
En outre, 26 cas de violences sexuelles liées aux conflits ont été enregistrés. Elles ont fait 41 victimes adultes, marquant une augmentation par rapport au mois précédent.
Au total, 30 % des victimes sont attribuées aux FARDC. Les groupes armés sont impliqués dans 69% des cas. Le M23 a commis le plus grand nombre de cas, ayant fait 11 victimes, selon le rapport.