L’association culturelle Lori, qui regroupe la communauté Lendu, condamne la recrudescence de violences dans le territoire de Djugu, en Ituri.
Dans une déclaration faite à la presse vendredi 20 décembre à Bunia, cette structure dénonce les exactions commises par les groupes armés CODECO et Zaïre, qui prétendent défendre leurs communautés respectives.
Selon l’Association Lori, ces violences ont causé la mort d’au moins 25 personnes en l’espace d’un mois dans la région de Kpandroma.
Qualifiant les auteurs de ces actes de « suceurs de sang », elle appelle le Gouvernement congolais à restaurer l’autorité de l’État dans cette zone en proie à l’insécurité.
René Tchelo, président de l’association Lori, condamne fermement les attaques contre les populations civiles innocentes et exhorte les groupes armés à mettre fin à ces violences :
« L’association culturelle constate avec regret la flambée des violences en territoire de Djugu. Elle recommande à l’État congolais de restaurer l’autorité de l’État dans toute la province de l’Ituri et particulièrement en territoire de Djugu. Aux groupes armés rivaux Zaïre et CODECO de cesser de provocations, d’arrêter de s’en prendre aux populations civiles innocentes ; de protéger la population Lendu contre le massacre de la milice Zaïre, d’accélérer le programme de DDRC-S afin de ramasser les armes qui circulent en territoire de Djugu, de faciliter l’intégration des groupes armés patriotes acquis à la paix dans les Forces réservistes de l’armée RAD en sigle. »
L’Association Lori demande également au Gouvernement d’accélérer le Programme de désarmement, démobilisation, réinsertion communautaire et stabilisation (PDDRC-S) afin de collecter les armes en circulation dans le territoire de Djugu. Elle plaide pour l’intégration des groupes armés patriotes favorables à la paix dans les forces réservistes de l’armée congolaise.
Enfin, la présidente de l’association Lori insiste sur la nécessité de mener des enquêtes indépendantes pour identifier les véritables responsables, manipulateurs et instigateurs de ces violences.
Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions persistantes en Ituri, où des groupes armés prétendant défendre leurs communautés, continuent de causer des pertes humaines et des déplacements massifs des populations.