« La crise sécuritaire qui sévit au Nord-Kivu avec les rebelles du M23 ne doit pas nous faire oublier la situation humanitaire encore précaire dans la province de l’Ituri, en proie à l’activisme des groupes armés locaux » a déclaré, mercredi 22 janvier, Bruno Lemarquis, Coordonnateur résident et Coordonnateur des affaires humanitaires en RDC.
Il s’est exprimé ainsi au sortir de sa rencontre avec le gouverneur de la province de l’Ituri. Ce haut fonctionnaire de l’ONU a également salué les efforts du gouvernement provincial et ses partenaires, dont la MONUSCO, pour l’amélioration de la situation sécuritaire dans cette province.
Il a indiqué que cette crise nécessite la mobilisation des ressources pour renforcer les solutions durables et permettre le retour des populations déplacées dans leurs milieux d’origine.
« Rien qu’après cette réunion que nous venons d’avoir avec le gouverneur, le message c’est de lancer des plaidoyers de contenir tout le défi sécuritaire à l’Est du pays, notamment la crise du M23 qui prend énormément des ressources et d’hommes ; et il ne faut pas oublier d’autres crises, éviter de créer des vides sécuritaires, parce que tous les efforts qu’a faits la province, tous les efforts faits sous le leadership du gouverneur de la province, en vue de ramener la sécurité dans certaines zones, on ne doit pas détricoter ce qui a été tricoté », a-t-il affirmé.
Pour Bruno Lemarquis, il faut un plaidoyer pour toujours assurer la présence sécuritaire en Ituri auprès des partenaires de développement, pour investir dans les solutions durables pour cette province.
Le Coordonnateur des affaires humanitaires a soutenu par ailleurs qu’il faut mettre en route la dynamique de développement et penser aux jeunes en trouvant des voies pour éviter qu’ils rejoignent les groupes armés.
Il a enfin souligné l’importance des plaidoyers auprès de la communauté internationale qui finance en grande partie cette réponse humanitaire, afin qu’elle continue à appuyer tous les besoins qu’il y a au niveau de la province.
