Les engins explosifs causent de plus en plus d’accidents sur l’axe Eringeti-Kainama, dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu. En un mois, trois accidents mortels pour les civils ont été signalés dans cette zone.
Le plus récent s’est produit le mardi 18 février dans la région agricole de Lese, sur l’axe Eringeti-Kainama, long de 72 kilomètres, où un agriculteur d’une quarantaine d’années a marché sur un engin explosif, probablement une mine posée par des rebelles présumés des ADF, selon des sources locales.
La victime est décédée des suites de ses blessures à l’hôpital général de Beni, où elle avait été conduite pour recevoir des soins.
Deux semaines auparavant, trois autres accidents similaires ont été signalés entre Mayi-Safi et Mama-Neema, sur le même axe routier, tuant deux civils, selon la société civile locale.
Cette zone, devenue désormais un point de passage des rebelles des ADF, inquiète les acteurs de la société civile, qui appellent la population à la vigilance et les services de sécurité à mieux sécuriser cet axe routier où des mouvements des ADF sont signalés depuis le début de l’année.
Bienfait Baraka, acteur de la société civile dans le groupement de Banande-Kainama, déclare : « Nous appelons la population, surtout les usagers qui fréquentent ce tronçon Eringeti-Kainama, à la prudence, et les services de sécurité à revoir leur stratégie de sécurisation de la route, car elle est la seule qui relie la province du Nord-Kivu à celle de l’Ituri ».
L’axe routier Eringeti-Kainama est actuellement la seule voie reliant le territoire de Beni à la province de l’Ituri, via le territoire d’Irumu, depuis que l’axe routier Beni-Luna-Komanda est devenu impraticable.
