L’Union européenne a convoqué, ce vendredi 21 février, l’ambassadeur du Rwanda accrédité auprès d’elle afin d’obtenir des explications sur le rôle de son pays dans la déstabilisation de la région.
Dans un communiqué consulté ce vendredi 21 février, l’Union européenne condamne fermement cette offensive, dénonçant une violation du cessez-le-feu issu du processus de Luanda. Bruxelles exige de Kigali le retrait immédiat de ses troupes du territoire congolais et l’arrêt de tout soutien au M23 et aux autres groupes armés, note ce communiqué.
L’Union européenne appelle également l’ensemble des parties au conflit à mettre fin aux hostilités et à reprendre le dialogue. Elle réaffirme son soutien aux efforts africains en faveur d’une résolution pacifique de ce conflit qui déchire la partie orientale de la RDC.
Les violents affrontements au cours des derniers mois ont provoqué le déplacement de plusieurs milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, aggravant une situation humanitaire déjà très fragile.
Selon plusieurs rapports de l’ONU, l’armée rwandaise apporte un soutien actif au M23, un groupe rebelle qui a récemment pris le contrôle de Goma et Bukavu, les capitales provinciales du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Le jeudi 20 décembre, Washington a annoncé des sanctions contre James Kabarebe, général rwandais à la retraite et actuel ministre de la Coopération régionale, ainsi que Lawrence Kanyuka, porte-parole civil du M23.
Le même jeudi, le ministère des Affaires étrangères de l’Allemagne avait convoqué l’ambassadeur rwandais accrédité en Allemagne.