Alors que la rébellion M23, soutenue par la Rwanda, continue son expansion dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, Bruxelles appelle à des mesures sévères : suspension du dialogue sur la sécurité et la défense avec Kigali, gel de l’accord entre l’Union européenne et le Rwanda sur les matières premières critiques, et arrêt du financement européen à l’armée rwandaise déployée au Mozambique.
Maxime Prévot, ministre des Affaires étrangères de la Belgique, exprime la position de son pays:
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Bruxelles durcit ainsi le ton après avoir annoncé la suspension de la coopération bilatérale avec Kigali. « Suite à la violation de l’intégrité territoriale de la RDC et de la Charte des Nations unies par le Rwanda, la Belgique s’est exprimée clairement pour une approche plus ferme à l’égard de Kigali et était en train de faire la revue de l’ensemble de son programme bilatéral », a affirmé le 18 février, Maxime Prevot.
De son côté, l’Union européenne a convoqué vendredi l’ambassadeur du Rwanda à Bruxelles afin d’exiger des explications sur le rôle de son pays dans la déstabilisation de la région.
Jeudi dernier, les États-Unis ont annoncé des sanctions contre James Kabarebe, général rwandais à la retraite et ministre de la Coopération régionale, ainsi que Lawrence Kanyuka, porte-parole civil du M23, pour leur rôle dans le conflit de l’Est de la RDC.