« La crise actuelle a entraîné la fermeture de 2594 écoles dont 1483 au Nord-Kivu et 1111 au Sud-Kivu, affectant 1 108 962 enfants », rapporte un communiqué du ministère de l’Éducation nationale et Nouvelle citoyenneté publié mercredi 26 février.
De nombreuses écoles ont été bombardées, détruites ou transformées en bases militaires par les groupes armés, ajoute le document.
« La présence des engins explosifs dans certaines écoles compromet gravement la sécurité des enfants et des enseignants. Dans une tragédie sans précédent, une école a été transformée en cimetière illustrant l’horreur et le désespoir qui frappent le secteur de l’éducation dans les zones de conflit », indique le communiqué.
L’insécurité grandissante à Goma entrave l’éducation. Le ministère relève le fait que la ville est marquée par une forte psychose qui impacte directement les élèves et les établissements scolaires.
« Des cas de recrutement forcé des élèves par les M23 et l’armée rwandaise ont été documentés. Les élèves et leurs familles vivent une insécurité permanente qui rend difficile toute reprise normale des activités scolaires », fait remarquer le ministère.
Ce dernier a mis en place un programme d’éducation d’urgence visant à garantir l’accès à l’apprentissage malgré l’instabilité. Ce programme inclut l’enseignement à distance et des dispositions spéciales pour la préparation et l’organisation des évaluations certificatives.
Le ministère de l’Éducation rappelle que l’éducation est un droit fondamental et que sa destruction systématique constitue un crime grave contre les générations futures.
La communauté éducative doit être protégée face aux violences et aux traumatismes engendrés par l’instabilité actuelle, plaide le ministère qui alerte, en même temps, l’opinion nationale et internationale sur l’impact dévastateur de la crise sur l’éducation des enfants congolais.