De nouveaux affrontements ont opposé, ce lundi 30 juin, les rebelles de l’AFC/M23 aux combattants Wazalendo du Collectif des mouvements pour le changement (CMC), dans les villages de Munguli (groupement de Kihondo) et Kikuro (groupement de Tongo), en territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu.
Dès 6 heures du matin, de violentes détonations d’armes lourdes et légères étaient entendues dans la région, selon plusieurs sources locales.
Ces combats s’inscrivent dans la continuité d’un week-end déjà marqué par des accrochages dans les localités de Birambizo et Karambi (groupement de Bukombo), ainsi qu’une partie du groupement de Kihondo, provoquant la fuite de centaines d’habitants.
Déplacements massifs et destructions
Dimanche, au moins six maisons ont été incendiées à Karambi et dans les environs. Les violences ont provoqué d’importants mouvements de population, avec des habitants fuyant vers le groupement voisin de Bashali-Mukoto, ou se réfugiant temporairement dans la brousse.
Selon une organisation locale, le Collectif des victimes de l’agression, un civil blessé lors des combats aurait été enlevé alors qu’il était transporté par une ambulance de Médecins Sans Frontières (MSF) entre Bukombo et Mwesso. L’organisation déplore une détérioration des conditions sécuritaires, qui entrave également le travail humanitaire dans la région.
Quatre semaines de violences
Ces affrontements s’inscrivent dans une vague de violences armées qui secoue, depuis plus de quatre semaines, les groupements de Bwito, notamment Bambo, Tongo, Bukombo et Kihondo.
La population locale fait face à une situation d’insécurité chronique : certains habitants se sont déplacés définitivement, d’autres alternent entre fuite dans la brousse et retours furtifs dans leurs habitations, au rythme des accalmies.