Les bourgmestres des communes de la République démocratique du Congo ont adressé, samedi 28 juin, une correspondance au Président de la République pour réclamer le paiement de leurs salaires, primes et frais de fonctionnement.
Selon eux, aucune autorité municipale n’a été rémunérée depuis leur nomination par ordonnance présidentielle.
Cassilda Kibondo Kininde, bourgmestre de la commune de Basoko à Bandundu-ville, dans la province de Kwilu, dénonce « l’abandon des entités territoriales décentralisées par le pouvoir central ». Elle alerte sur la précarité des bourgmestres qui paralyse le fonctionnement des administrations locales.
« Nous, bourgmestres et bourgmestres adjoints des communes de la République démocratique du Congo, lançons un message à l’endroit du gouvernement de la République suite à une situation chaotique que traversent les entités territoriales décentralisées et qui, par conséquent, fragilise l’administration locale sous toutes formes », a-t-elle fait savoir.
32 mois d’arriérés de salaires
Les bourgmestres affirment n’avoir reçu aucun salaire ni prime depuis leur prise de fonction, soit près de 32 mois d’arriérés. Malgré les numéros matricules qui leur ont été attribués par le ministère de tutelle, ils dénoncent l’absence de soutien de la part du pouvoir central.
« Les bourgmestres que nous sommes croupissons dans une précarité déshonorante, malgré les numéros matricules qui nous ont été attribués. Nous sommes tous pères et mères de famille au service de l’État », a ajouté Cassilda Kibondo Kininde.
Dans leur correspondance, les bourgmestres sollicitent l’implication personnelle du Président de la République pour décanter cette situation. Ils estiment que l’abandon des entités territoriales décentralisées compromet la gestion des communes et affaiblit l’administration locale.