Le Réseau pour les droits de l’Homme (REDHO), une organisation de défense des droits de l’Homme basée à Butembo, dans la province du Nord-Kivu, exprime son inquiétude face à des cas de harcèlement sexuel signalés dans plusieurs établissements d’enseignement supérieur et universitaire de cette ville.
Dans une lettre ouverte adressée aux recteurs et directeurs de ces institutions, cette ONG locale de défense des droits humains tire la sonnette d’alarme.
Le REDHO qualifie ces actes de « condamnables, illégaux et contraires à la dignité humaine ». Selon son coordonnateur, Muhindo Wasivinywa, ces dénonciations proviennent principalement d’étudiantes victimes de harcèlement sexuel. L’organisation appelle à des sanctions judiciaires et administratives exemplaires contre les auteurs de ces actes.
« Cette lettre a été initiée après plusieurs cas de dénonciations des étudiantes. Nous demandons aux auteurs de harcèlement sexuel de cesser cette mauvaise pratique pour éviter des sanctions judiciaires et disciplinaires », a déclaré Muhindo Wasivinywa.
Appels à des mesures fermes
Le REDHO demande aux chefs d’établissements et aux comités de gestion des institutions de surveiller de près ces pratiques et de réprimer sévèrement les auteurs de ces actes. Cette structure de la société civile plaide également pour des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces violences sexuelles. Enfin, le REDHO demande au ministère de l’enseignement supérieur et universitaire, de radier toute personne coupable de harcèlement sexuel.
L’organisation de défense des droits humains s’engage également à accompagner les victimes dans leurs démarches judiciaires et à plaider auprès du ministère de tutelle pour que des mesures exemplaires soient prises.
Pour l’instant, aucune réaction n’a été enregistrée de la part du président de la conférence des chefs des établissements d’enseignement supérieur et universitaire de Butembo.