Le rapporteur de l’Assemblée nationale, Jacques Djoli, a souligné ce mercredi 2 juillet que son institution considère la lutte contre les violences sexuelles comme l’une de ses priorités.
Il s’exprimait lors de la deuxième édition du Cadre de concertation sur l’Agenda genre, les droits des femmes et des filles, tenue à Kinshasa.
Ce forum a été organisé par l’ONG « Afia Mama » avec le soutien financier de l’ambassade de France, en collaboration avec la chambre basse du Parlement.
À cette occasion, Jacques Djoli a déploré le fait que les Congolais soient durement touchés par les violences liées aux conflits, dont les conséquences affectent particulièrement les femmes. Il a déclaré :
« Notre pays porte des cicatrices profondes de décennies de violences, pas seulement dans l’Est. Ces violences ont été utilisées comme arme de guerre et ont brisé des millions de vies, anéanti des familles et semé la honte. »
Selon le rapporteur, 53 % des femmes, des jeunes filles et des fillettes sont victimes de propos injurieux de la part de leurs partenaires masculins, simplement en raison de leur sexe. En outre, 39 % subissent des coups et blessures, tandis que 27 % sont exposées à des pratiques coutumières néfastes.
De son côté, la directrice exécutive de l’ONG Afia Mama, Annie Mondi, a souligné que les survivantes de violences sexuelles attendent de ce cadre de concertation des engagements clairs et sincères de l’Assemblée nationale : adoption et application des lois, contrôles renforcés, présence sur le terrain et engagement politique durable.
En 2019, 99 % des femmes ont été victimes de violences durant les conflits armés.