Un militaire des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et un membre de la Police nationale congolaise (PNC) ont été décapités mercredi 16 juillet par des civils, à la suite d’un conflit coutumier dans le secteur de Nvunayi, territoire de Kabinda, province de Lomami.
Selon des témoins, les violences ont éclaté lors d’une bagarre sanglante opposant deux tribus, les Belande Ngoya et les Bakoji Mualaba, qui se disputaient les limites territoriales de leurs villages.
L’administrateur du territoire de Kabinda, Gédéon Ngoyi, qualifie ce différend de conflit foncier lié à des disputes sur les limites des terres appartenant aux deux communautés. Il explique que cette tension s’est accentuée il y a quelques jours, lorsque des habitants d’un groupement voisin, plus précisément du village Nkuanga, ont arrêté une mère accompagnée de ses deux enfants.
« À midi, la mère a été libérée sans violence, mais à 15 heures, les habitants du village Kapamba ont à leur tour appréhendé une femme originaire de Nkuanga, qu’ils ont emmenée vers une destination inconnue. Cette femme est toujours portée disparue », a déclaré l’autorité territoriale, contactée samedi 19 juillet.
Toutefois, Gédéon Ngoyi indique ne pas savoir d’où provenaient le militaire et le policier tués, ni comment ces derniers ont été pris pour cible par les habitants, qu’il qualifie de délinquants. « Nous ne comprenons pas encore dans quelles circonstances le militaire et le policier étaient présents ni ce qui s’est réellement passé », s’interroge-t-il.
Par ailleurs, plusieurs habitations des villages de Kapamba et Nkuanga ont été incendiées. Face à cette situation, les résidents de Kapamba se sont réfugiés en forêt pour échapper aux violences.
L’administrateur de Kabinda appelle les gouvernements central et provincial à intervenir en envoyant des renforts militaires afin de rétablir l’ordre dans la région.