Tshisekedi ouvre la voie à la IVe République, c’est dans Une du tri hebdomadaire Éconews. Pour ce journal, il n’y a plus de doute possible.
La confirmation apportée au cours d’un meeting populaire à Kisangani par le Chef de l’État en personne d’une révision prochaine de la Constitution de 2006 vient d’enclencher un double mécanisme : autant le camp présidentiel, son parti l’UDPS en tête, bat campagne de longue date en faveur de la rédaction d’une nouvelle loi fondamentale, autant les oppositions, quoiqu’affaiblies par des arrestations ou des menaces de poursuites judiciaires, se rangent en ordre de bataille. Du moins concernant ceux qui ont le courage de contester le pouvoir de l’intérieur.
Ceux parmi eux qui ont choisi le chemin de l’exil, explique Éconews, ont de la peine à faire entendre leur voix étouffée, ayant d’office été catalogués comme des traîtres.
« Tshisekedi réveille les vieux démons »
Sur le même chapitre, le bi-hebdomadaire Congo Nouveau, titre « Tshisekedi réveille les vieux démons ».
Le confrère nuance. Au cas où il s’agirait d’une simple modification de la Constitution existante, le nombre des mandats du président de la République, qui figure parmi les matières verrouillées, ne saurait être modifié. « Sur ce point, Félix Tshisekedi renvoie la balle dans le camp du peuple qui peut, selon lui, faire sauter ce verrou »
Le tri-hebdomadaire Ouragan, parle d’un « dilemme »
À Kisangani, où il a jeté le pavé dans la mare sur ses intentions de réformer la Constitution, « le président Félix Tshisekedi est resté cependant évasif, écrit le journal ».
Et de préciser : « Tantôt, il parle de la révision constitutionnelle, tantôt de soumettre la question des articles intangibles à la décision du peuple souverain, dont le “oui” à un quelconque référendum conduirait au changement de la Constitution. En d’autres termes, le déverrouillage des articles immatériels est le chemin qui mène à la présidence à vie ou à une rallonge de son mandat deux fois, s’il est encore élu ».
Le Togo de Faure Gnassingbé fils l’a fait, le Rwanda de Paul Kagame aussi et surtout la Russie de Vladimir Poutine
Le confrère se demande « si le Congo-Kinshasa ne vire pas lentement et sûrement vers un régime autocratique ».
Dans le quotidien Forum des ASS, le chef de fil de l’opposition réagit « Il n’y aura pas de changement de la Constitution, c’est de l’utopie ».
C’est la réponse du berger à la bergère. Toucher un article de la loi suprême est la ligne rouge à ne pas franchir. Pour Moise Katumbi, « le Chef de l’État a mentali, voire trahi la confiance du peuple et dans un pays sérieux, il devrait rendre le tablier ».
Sur un autre chapitre. Deux anciens ministres et un homme d’affaires dans de sales draps. C’est dans le trihebdomadaire Africa News.
L’ancienne ministre de la Formation professionnelle Antoinette Kipulu, l’ancien ministre de la Recherche scientifique et ex-député UDPS Daniel Madimba, ainsi que l’entrepreneur Michel Kabeya, sont interdits de sortir du territoire national. Cela après une demande de l’Inspection générale des finances (IGF) adressée à la Direction générale des migrations (DGM) pour un détournement de 5 millions de dollars destinés à la construction de 10 écoles des métiers dans le Grand Bandundu et le Grand Kasaï.
Pour le tabloïd, c’est une situation qui est déplorée au sein de l’opinion. Cela quand on considère le nombre de ministres et mandataires interpellés par la justice et qui finissent par obtenir une mise en liberté provisoire et à sortir du pays.
Un imposteur multiple démasqué.
C’est dans le quotidien La Prospérité. La RDC est souvent le théâtre d’événements surprenants. L’un des cas les plus intrigants est celui d’Israël Bongo Lord, un jeune homme qui a réussi à se faire passer pour un député, un sénateur et même un prophète.
Son imposture a été révélée mardi, lors d’une réunion des députés dans un hôtel de Kinshasa, où il saluait « ses collègues députés » comme s’il en faisait partie. Une imposture qui ne se limite pas à une simple farce, poursuit le journal. « Elle soulève également des questions sur la confiance du public envers les institutions et la classe politique en général ».