Revue de presse du mercredi 23 avril 2025
Les incertitudes quant à la présence de Matata Ponyo ce mercredi pour prendre part au procès qui l’oppose à la Cour constitutionnelle et les hommages de la RDC au pape François sont deux sujets qui intéressent la presse congolaise de ce mercredi.
Alors qu’il a accepté de se présenter personnellement à ce procès aux côtés de ses avocats, ce qui justifie sa présence les deux précédentes audiences à la Cour constitutionnelle, l’ancien Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, vient de faire volte-face. En effet, dans un communiqué de son parti politique Leadership pour la Gouvernance et le développement (LGD), annonce que son président national ainsi que ses avocats ne comparaîtront pas à l’audience de ce mercredi, 23 avril 2025, devant la cour constitutionnelle, rapporte Le Quotidien. Raison évoquée : le caractère irrégulier, illégal et inconstitutionnel de la procédure engagée dans le cadre de l’affaire politico-judiciaire Bukanga Lonzo, explique le tabloïd.
Selon le parti du député Matata, les garanties d’un procès équitable ne sont pas réunies, et le droit à la défense, garanti par la Constitution, est ouvertement bafoué, note Ouragan.
En conséquence, le LGD encourage Augustin Matata Ponyo à ne pas céder à ce qu’il considère comme un acharnement politique déguisé en action judiciaire, ajoute le média.
La crise juridico-politique autour du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo atteint son paroxysme à l’approche de l’audience cruciale du mercredi 23 avril 2025 à la Cour constitutionnelle. L’ancien Premier ministre Matata Ponyo, soutenu par son avocat, Me Raphaël Nyabirungu, dénonce un procès «illégal» marqué par des juges hors mandat, des immunités parlementaires ignorées et une cour jugée incompétente depuis 2021, constate Eco News.
Aligné sur Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, Matata refuse désormais de comparaître, transformant l’affaire en bras de fer institutionnel, ajoute le tri hebdomadaire.
Matata Ponyo bénéficie d’une immunité parlementaire, rappelle La Prospérité. En vertu de la constitution congolaise, aucun député ne peut être poursuivi sans l’autorisation préalable de l’Assemblée nationale. Or, dans ce cas précis, aucune levée d’immunité n’a été constatée et le Président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, l’a fermement rappelé au Parlement, appelant la Cour constitutionnelle à respecter la hiérarchie des normes et les droits fondamentaux des élus, fait remarquer le journal.
Face à cette interpellation institutionnelle, analyse Africa News, Dieudonné Kamuleta Badibanga, Président de la Cour constitutionnelle, se retrouve à la croisée des chemins : s’opposer frontalement au président de l’Assemblée nationale ou suspendre la procédure dans le respect de la Constitution.
L’attitude de la Cour à maintenir les audiences, en dépit de ce vide juridique, alimente les soupçons de partialité et de manipulation politique, ajoute le tri hebdomadaire.
Pour Congo Nouveau, ce procès, dans lequel l’ex-Premier ministre Augustin Matata Ponyo se trouve accusé de détournement de fonds publics, soulève des questions profondes sur l’indépendance du système judiciaire et sur l’instrumentalisation des institutions par les pouvoirs politiques.
Plus qu’un simple procès pour corruption, poursuit-il, cette affaire met en lumière une justice dévoyée, incapable de respecter les principes fondamentaux de l’État de droit, et révèle une volonté manifeste de manipuler la procédure pour des raisons purement politiques.
Mais à en croire Info 27, le temps où le pouvoir suffisait pour se soustraire à la justice est révolu. Et Augustin Matata Ponyo, lui, aura tout tenté pour faire durer cette époque, entre immunités brandies à la carte, arguties constitutionnelles et dérobades stratégiques, transformant son procès en labyrinthe procédural.
Malgré sa décision de ne pas comparaître, la Cour constitutionnelle tiendra audience. Et avec elle, c’est tout un peuple qui réclame enfin des comptes, conclut le quotidien.
Des hommages de la RDC au pape François
Dans un autre registre, les médias reviennent aussi sur les hommages du Président Félix Tshisekedi au pape François.
Le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, s’est rendu, selon Eco News, le mardi 22 avril, à la Nonciature de Kinshasa pour honorer la mémoire du Pape François, décédé la veille à l’âge de 88 ans. Accueilli par le Nonce Mgr Mitja Leskovar, dtaille le media,le Président de la République a salué l’héritage d’un «pasteur d’une humanité rare», tout en évoquant les préparatifs des funérailles et la désignation du prochain souverain pontife.
Le peuple de la République démocratique du Congo n’oubliera jamais la visite historique du Pape François à Kinshasa, ni son cri prophétique pour la justice, a indiqué mardi le Chef de l’Etat congolais dans le registre de condoléances à la Nonciature apostolique à Kinshasa, rapporte l’Agence congolaise de presse.
Par ce geste, croit savoir Africa News, le Président Félix-Antoine Tshisekedi a tenu à exprimer sa proximité et sa compassion envers les fidèles catholiques du monde et ceux de la RDC en particulier.
Le Chef de l’État et le Pape François s’étaient déjà rencontrés à deux reprises au Vatican: en octobre 2019 à l’occasion de la consécration du Cardinal Fridolin Ambongo, puis en janvier 2020 en visite officielle au Vatican, rappelle Congo Nouveau.