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Le Journal en français facile
Adrien Delgrange
Nous sommes le jeudi 21 décembre et à la Une de cette édition : en République tchèque, une fusillade meurtrière à Prague, la capitale, vient d’éclater. Il y a au moins dix morts.
L’actualité nous amènera aussi en RDC, en République démocratique du Congo, deuxième jour de vote pour élire notamment le président. Reportage en Ituri.
Gaza ! Israël poursuit ses bombardements sur la bande de Gaza. Le nombre de morts ne cesse d’augmenter.
Et puis, des promesses aux actes. Le nouveau président argentin, Javier Milei, annonce des mesures économiques pour relever le pays, dit-il. Nous en parlerons avec Joris Zylberman.
Voilà pour les titres, soyez les bienvenus.
Des scènes de panique en République tchèque. Un homme armé est entré à l’Université de Prague il y a quelques instants. À l’heure où nous parlons, il y aurait au moins une dizaine de morts et de nombreux blessés. L’homme a été « éliminé » par la police tchèque. comprendre qu’il a été tué. Le mobile, l’objectif recherché par l’assaillant n’est toujours pas connu à l’heure actuelle. L’université de Prague a été évacuée. Nous en réparlerons dans nos prochaines éditions.
L’actualité à présente sur le continent africain, je vous le disais, deuxième journée de vote en RDC.
Les élections générales ont commencé hier, mais elles se poursuivent aujourd’hui en République démocratique du Congo, car certains bureaux de vote n’ont pas pu ouvrir hier. Reportage dans le nord-est du pays, en Ituri, à Bunia précisément, où un centre de vote a été saccagé, vandalisé, trois autres ont dû être fermés pendant une bonne partie de la journée. Une fois le calme revenu, les électeurs congolais espéraient donc pouvoir voter aujourd’hui. Gaëlle Laleix est à Bunia pour RFI.
Devant l’école des garçons de Mudzipela, plusieurs dizaines d’électeurs patientent calmement. Depuis tôt ce matin, Alfred attend de voir son centre de vote ouvrir ses portes :
« Je suis venu ici, j’ai trouvé que la porte est bloquée. Il n’y a pas d’accès à l’intérieur. Je ne sais pas ce qui se passe à l’intérieur, mais nous on a trouvé subitement, la porte est bloquée. Pourtant, on nous l’avait dit, on aura l’accès aujourd’hui pour voter. Bon, comme c’est mon devoir, là, je me sens mal à l’aise, disons. »
Ruth aussi est venue dès l’aube. Elle est une déplacée du territoire de Djugu et se envoie laissée de côté dans cette élection :
« On n’a pas voté, nous, les déplacés ! On nous a manipulés. On n’a pas eu le temps de voter cause pour laquelle on est là pour attendre. Peut-être sur va voter ou pas. Je suis ici depuis ce matin, jusqu’à maintenant on n’a pas voté. On n’a pas la joie parce qu’on n’a pas voté. C’est important de voter parce que c’est un droit. »
Avant même que les premiers résultats ne soient annoncés, Richard fourbit ses arguments pour une future contestation :
« On est complètement déçu. Heureusement, vient le matin, les bureaux sont encore fermés. On doit prendre la justice par rapport à ça, les électeurs n’ont pas voté. Les résultats peuvent être négatifs, on voit ça déjà. Et on doit réclamer, on doit réclamer ça au niveau de la Céni. »
Les électeurs de Mudzipela représentent plusieurs milliers de voix. Gaëlle Laleix, Bunia, RFI.
C’est l’un des pays les plus grands producteurs de pétrole sur le continent africain.
L’Angola a décidé aujourd’hui de quitter l’Opep, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, composée jusqu’ici de trois pays. L’Opep a pour habitude de négocier notamment le prix de l’or noir. L’Angola claque donc la porte de cette organisation car l’Opep voulait lui imposer des quotas, un nombre limité de barils de pétrole à produire alors que l’Angola veut accroître, augmenter, l’exploitation de cette ressource.
Le Journal en français facile
Toujours pas de trêve, toujours pas d’arrêt au moins momentané des combats dans cette guerre entre Israël et le Hamas.
Le chef du mouvement islamiste, Ismaïl Haniyeh, était hier en Égypte. Les Israéliens, eux, discutent avec le Qatar et les États-Unis. Objectif : libérer des otages contre des prisonniers palestiniens, comme ce fut le cas fin novembre. Bonsoir Murielle Paradon. (Bonsoir) Pour l’instant, les négociations autour de ce trêve n’ont pas abouti, et pendant ce temps-là, les bombardements continuent sur Gaza.
Oui, Israël intensifie même ses opérations. Khan Younès est sous le feu des bombardements, d’après l’Agence France presse. L’armée israélienne avait ordonné, ce matin, une évacuation immédiate d’une zone couvrant environ 20% de cette ville, selon l’ONU. Ce qui représente 140 000 personnes, une trentaine de camps de réfugiés bondés, remplis de monde, car les Gazaouis ont déjà fui du nord vers le sud, vers cette grande ville de Khan Younès, où ils sont désormais aussi en danger. Le Hamas, qui contrôle le territoire palestinien, annonce également qu’Israël a bombardé ce matin le point de passage de Kerem Shalom faisant quatre morts, dont son directeur. Ce point de passage avait été temporairement ouvert pour une courte durée vendredi dernier pour laisser passer l’aide humanitaire. Pour l’instant, Israël n’a pas confirmé cette information. Enfin, un appel à l’aide est venu aujourd’hui du Croissant-Rouge palestinien. Dans le nord de la bande de Gaza, à Jabaliya, l’organisation affirme que 130 personnes qui s’étaient abritées dans un de ses bâtiments sont actuellement assiégées et sous les tirs nourris des soldats israéliens. Il s’agirait de secouristes, de bénévoles et de leur famille.
Murielle Paradon, merci à vous, dans ce Journal en français facile.
La guerre en Ukraine. Au moins trois morts aujourd’hui. Victimes d’une frappe russe, trois personnes ont été tuées, cinq autres blessées dans des frappes russes ayant visé notamment des entreprises minières dans la ville de Toretsk, dans l’est de l’Ukraine.
Emmanuel Macron est, lui, arrivé aujourd’hui en Jordanie, pays voisin de la Palestine.
Le président français s’est entretenu avec le roi Abdallah II au sujet de l’aide humanitaire à Gaza. Un premier convoi en provenance de Jordanie est arrivé, hier, dans la bande de Gaza. Enfin, le chef de l’État reste plusieurs jours en Jordanie pour notamment fêter Noël. Il vient rencontrer et soutenir l’armée française présente dans ce pays.
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(…)
Les mots et la voix du nouveau président argentin Javier Milei. Il est donc passé de la parole aux actes. Le nouveau président argentin veut supprimer de très nombreuses règles qui, selon lui, bloquent l’économie argentine. Javier Milei annonce ce qu’on appelle une dérégulation de l’économie. À peine élu, il veut modifier, supprimer, 300 règles dans de nombreux secteurs, que ce soit le tourisme, Internet ou encore la viticulture. Mais avant de faire appliquer ces changements, il doit avoir l’accord du Parlement argentin. Et ce n’est pas gagné. Joris Zylberman.
Après l’effet de surprise d’un décret d’urgence publié à minuit, l’étape du Parlement est loin d’être une formalité pour Javier Milei. Son décret de dérégulation sera examiné dans les dix jours par une commission mixte de députés et de sénateurs, et il ne passera pas s’il est rejeté par les deux chambres du Parlement. Or, le problème pour Milei, c’est qu’il n’a pas de majorité acquis. Son parti d’extrême droite, « La Libertad Avanza », « la liberté avancée », est en effet minoritaire à la Chambre des députés où il n’a que 15% des sièges. Minoritaire plus encore au Sénat, avec seulement 10% des sièges. Milei est certes allié avec le centre droit de l’ex président Macri, mais ça ne suffit pas, il doit au moins gagner le soutien des indépendants pour avoir la majorité absolue. Et puis, il y a la pression de la rue. Le discours du nouveau président annonçant cette dérégulation a été accueilli par un concert de casseroles à Buenos Aires et par des milliers de personnes rassemblées spontanément près du Parlement. Ils ont succédé à la première manifestation de la gauche anti-Milei depuis son élection, une plus grande manifestation est prévue ce vendredi. Milei avait présenté, il y a quelques jours, un plan jugé liberticide pour empêcher les blocages.
Et puis enfin, cette grève surprise qui entraîne la fermeture du tunnel sous la Manche, plus aucun Eurostar ne relie la France à l’Angleterre. Alors que les départs en vacances commencent avec les fêtes de fin d’année, les salariés d’Eurotunnel ont décidé de débrayer, d’arrêter de travailler afin d’essayer d’obtenir une prime exceptionnelle de 300 euros.
RFI à Paris, il va être 17h10.