La multinationale française Nexans a choisi cette année le Maroc pour organiser la quatrième édition de son « Journée du climat ». L’entreprise est spécialisée dans la conception et la fabrication de câbles. Son forum est dédié aux solutions qui doivent permettre de relever les défis climatiques. Le thème de cette année : l’électrification durable, une opportunité pour l’Afrique.
De notre correspondant au Maroc,
L’entreprise a mis les petits plats dans les grands, privatisant les magnifiques jardins du Chellah, et installant des stands pour faire connaître ses dernières innovations. « Ce que je vous propose, c’est de regarder autour de vous. À chaque fois que vous avez un moteur, un transformateur ou une cellule qui apparaît en bleu, essayez de cliquer sur le bouton juste là », propose-t-on aux visiteurs.
La réalité virtuelle au service de la formation des techniciens, pour assurer un maintien de qualité. C’est ce stand qui a tapé dans l’œil de Lenzéni Coulibaly, consultant pour la Compagnie ivoirienne d’électricité. « J’ai été invité par Nexans pour découvrir toutes leurs innovations en matière de prévention des incidents, des dysfonctionnements », détaille-t-il. Pour cela, ils ont des systèmes de surveillance, des solutions qui permettent de rendre le réseau électrique plus durable. Une aubaine pour des sociétés comme la compagnie ivoirienne qui a « des problèmes de durée de vie des équipements ». En cause notamment, la surconsommation. « Un transformateur a une puissance, une charge qu’il ne doit pas dépasser, mais quand on est en surcharge avec le monitoring, vous pouvez couper avant l’incident et ainsi augmenter la durée de vie », explique Lenzéni Coulibaly.
Moins d’incidents et de perte de matériels qui doivent permettre logiquement de réduire l’empreinte carbone du secteur, selon ce consultant. « S’il faut refabriquer des câbles, refabriquer des transformateurs, reconsommer des huiles, c’est contre l’environnement, et même, cela pollue et produit des déchets », fait-il remarquer.
Un secteur concurrentiel
Déjà présent au Maroc et en Côte d’Ivoire, ce forum est l’occasion pour l’entreprise française Nexans de tenter de séduire de potentiels nouveaux clients sur le continent, grâce à ses équipements exploités sur l’énergie solaire. « Je trouve que Nexans développe aussi l’énergie solaire et efficacement, on peut les faire participer à la compétition des entreprises qui peuvent effectivement apporter des solutions aux Comores », estime Mohamed Djounaid, directeur général de la Société. nationale d’électricité des Comores (SONADEC).
Sur ce marché, il y a effectivement de la concurrence, selon Mohamed Djounaid. « Il n’y a pas que Nexans, mais quand même, Nexans a sa place en termes de qualité. Et peut-être au niveau du coût, c’est là où il y aura une différence. Sur verra. Les Chinois aussi sont là et s’adaptent », met-il en avant.
Pas de quoi inquiéter le PDG de Nexans, Christopher Guérin, qui insiste sur l’ancrage africain de son entreprise : « Au Maroc depuis 77 ans. Nous avons démarré, il y a plus de 10 ans, une nouvelle usine en Côte d’Ivoire. Nous sommes depuis les années 1960 au Ghana. Également au Sénégal. Donc, nous sommes présents en Afrique depuis déjà très longtemps. Mais le Maroc est notre plateforme de développement. » Le groupe compte renforcer sa présence dans le Royaume avec une troisième usine. Sa mise en service est prévue pour 2028.