Les communes de Goma et Karisimbi, dans la province du Nord-Kivu, ont été le théâtre d’une montée inquiétante de la criminalité entre le 3 et le 25 juillet 2025. Selon le quatrième numéro de la publication citoyenne Goma Hebdo Plus, au moins dix personnes ont été abattues par balle, tandis que plus de 65 domiciles ont été cambriolés par des bandits armés, dont 26 à Goma et 39 à Karisimbi.
Cette initiative, portée par les conseils communaux de la jeunesse de Goma, vise à documenter et dénoncer les violations des droits humains et les abus subis quotidiennement par la population locale dans un contexte de conflits armés persistants.
Le rapport pointe également d’autres formes de violences et entraves perturbant la vie des habitants, notamment les arrestations arbitraires de jeunes lors d’opérations de bouclage ainsi que l’imposition de taxes jugées exorbitantes.
Par ailleurs, la récente paralysie des activités du marché central de Virunga, provoquée par une protestation des commerçants contre la surtaxation imposée par la rébellion du M23, n’est pas qu’un simple fait économique. Ce mouvement de contestation populaire traduit un appel urgent à la restauration de l’autorité de l’État dans cette région en proie à l’insécurité.
Le rapport Goma Hebdo Plus indique que la double pression de la menace sécuritaire et des charges fiscales pèse lourdement sur une économie locale déjà fragilisée, contraignant nombre de commerçants à suspendre leurs activités.
Ce rapport citoyen souligne ainsi l’impérieuse nécessité de mesures concrètes pour inverser cette tendance alarmante et garantir la sécurité et la stabilité dans la région de Goma, sous occupation des rebelles de l’AFC/M23 depuis plus de 6 mois.