L’attaque a été attribuée aux Forces démocratiques alliées (ADF), reconnues par le groupe jihadiste comme sa branche en Afrique centrale.
Publié le 25/03/2024 08:35 Mis à jour le 25/03/2024 08:49
Temps de lecture : 1min Un paysage près de Goma, dans le Nord-Kivu (République démocratique du Congo), le 20 octobre 2023. (ALEXIS HUGUET / AFP)
Au moins onze personnes ont été tuées samedi 23 mars dans une double attaque attribuée aux rebelles ADF autour de la ville de Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo, a appris l’AFP dimanche 24 mars de sources administratives locales.
La première partie de l’attaque “a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche et malheureusement, nous venons de perdre six civils”, a déclaré à l’AFP un responsable administratif à Matembo, à l’entrée nord de Beni. Comme les autres personnes impliquées, il attribue cette tuerie aux ADF (Forces démocratiques alliées), un groupe armé d’origine ougandaise affilié à l’organisation Etat islamique.
“Après que les ADF ont tué à Matembo, ils sont venus chez nous à Sayo et après leur passage, nous déplorons la mort de cinq personnes”, a expliqué un chef de quartier à Sayo. Un notable du territoire de Beni a précisé que “pour Sayo, nous n’avons pas encore le bilan définitif parce que l’ennemi continue à sillonner la zone”. L’attaque a été revendiquée par l’État islamique, qui reconnaît les ADF comme sa branche en Afrique centrale.
Contactée, l’armée n’était pas en mesure de communiquer sur cette double attaque. Les ADF sont projetées depuis le milieu des années 1990 dans l’est de la RDC, où ils ont tué des milliers de civils. Fin 2021, les armées ougandaise et congolaise ont lancé contre elles une opération militaire conjointe, baptisée « Shujaa », sans parvenir jusqu’à présent à stopper leurs exactions.