A l’occasion de la Journée internationale des personnes vivantes avec handicap, Béatrice Asimoni, cadre de la « Fraternité des personnes vivantes avec handicap », à Beni (Nord-Kivu), a appelé, mardi 3 décembre, le Gouvernement à s’occuper de la scolarisation des enfants vivants avec handicap. Elle a auparavant dressé un bilan préoccupant de l’accès à l’éducation et au marché du travail pour cette catégorie de personnes dans la région.
Selon cette organisation non gouvernementale, il est rare de voir des personnes handicapées occuper des postes à responsabilité. Beaucoup se retrouvent limités à des métiers artisanaux comme la cordonnerie ou la couture, faute d’accès à l’éducation formelle.
Béatrice Asimoni exhorte les parents d’enfants vivants avec handicap à les inscrire à l’école, insistant sur l’importance de leur donner les moyens de devenir des leaders et acteurs influents dans la société.
« Je constate que beaucoup de personnes handicapées n’ont pas eu la chance d’aller à l’école. Cela reste un défi pour elles d’accéder à des emplois décents capables de subvenir à leurs besoins et de leur permettre d’investir. Elles sont souvent cantonnées aux formations artisanales comme la cordonnerie ou la couture. Si nous voulons qu’un jour les personnes vivantes avec handicap accèdent à des postes de décision, il faut commencer dès maintenant à encourager les parents à scolariser leurs enfants handicapés », at-elle alerté.
Cette démarche, at-elle poursuivie, permettra à ces enfants de devenir des chefs d’entreprise ou des cadres compétents. Malheureusement, ceux qui détiennent des diplômes d’État se sous-estiment encore, estiment Béatrice Asimoni.
Elle lance un appel aux parents en ces termes :
« Orientez vos enfants handicapés vers l’école. Cela leur donnera une chance de devenir autonomes, de subvenir à leurs familles et d’être utiles à la communauté ».