Les humanitaire éprouvent de plus en plus des difficultés pour accéder aux populations déplacées vulnérables, victimes de l’insécurité dans la région de Mabalako-Cantine, (Nord-Kivu) afin de leur distribuer l’aide humanitaire.
Selon des sources locales, des jeunes des mouvements citoyens, des groupes de pression et même des groupes armés leur interdisent l’accès aux sites de déplacés qui vivent pourtant dans une grande précarité.
Les cas les plus récents remontent au mois de novembre dernier. Un convoi humanitaire qui se rendait à Mabalako vers Cantine a été contraint de rebrousser chemin, parce qu’un groupe armé lui a barré la route et interdit le passage.
Au cours du même mois, une équipe d’évaluation de STAREST s’était également vu refuser le passage par un groupe de jeunes.
Jean-Claude Kasomo, coordonnateur provincial de STAREST, pense que cette situation est entre autres causée par la désinformation véhiculée à propos du travail des humanitaires sur le terrain.
« Aujourd’hui, de Mabalako jusqu’à Cantine, les populations souffrent parce qu’on a chassé tous les humanitaires, même les agents de développement, même nous de STAREST qui menons des projets de développement du Gouvernement. Je pense qu’il y a beaucoup de désinformation, et cela nuit aux populations qui souffrent », a regretté M. Kasomo.
Pour sa part, Deborah Nyonyi, Secrétaire administrative du groupement de Baswagha-Madiwe, affirme que cette situation préoccupe les autorités dans cette zone.
Elle annonce que des sensibilisations des jeunes responsables de cette situation sont prévues afin de leur faire comprendre la pertinence du travail des humanitaires dans cette région, où des milliers de ménages de déplacés vivent dans des conditions inhumaines.
Des témoins rapportent qu’après les récentes attaques des ADF dans la partie ouest du groupement de Baswagha-Madiwe, où plus de 70 civils ont été tués, les besoins humanitaires sont de plus en plus pressants.