Selon Associated Press et plusieurs experts, des images satellites montrent les dégâts causés par l’attaque israélienne en Iran sur deux bases militaires secrètes.
Selon des photos satellites analysées dimanche par l’agence de presse américaine Associated Press (AP), l’attaque chirurgicale conduite samedi au petit matin contre l’Iran a endommagé des installations d’une base militaire secrète au sud-est de la capitale iranienne , que des experts ont relié par le passé à l’ancien programme d’armement nucléaire de Téhéran, ainsi qu’une autre base liée à son programme de missiles balistiques.
Certains des bâtiments endommagés se détectent sur la base militaire iranienne de Parchin (🚩), où l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) soupçonne l’Iran d’avoir mené par le passé des essais d’explosifs brisants susceptibles de déclencher une arme nucléaire.
Les autres dégâts pourraient être constatés sur la base militaire voisine de Khojir, dont les analystes pensent qu’elle cache un système de tunnels souterrains et des sites de production de missiles. L’armée iranienne n’a pas reconnu les dommages causés par l’attaque israélienne tôt samedi à Khojir ou à Parchin, mais elle a déclaré que l’assaut avait tué quatre soldats iraniens travaillant dans les systèmes de défense aérienne du pays.
La mission de l’Iran auprès des Nations unies n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire faite par AP, pas plus que l’armée israélienne. On ne sait toujours pas combien de sites au total ont été visés par l’attaque israélienne. L’armée iranienne n’a, pour l’instant, diffusé aucune image des dommages subis. Les responsables iraniens ont affirmé que les zones touchées se trouvaient dans les provinces d’Ilam, de Khouzistan et de Téhéran.
Des images satellites de Planet Labs montrent des champs brûlés autour du site iranien de production de gaz naturel de Tange Bijar, dans la province d’Ilam, samedi, sans que l’on sache immédiatement s’il ya un lien avec l’attaque. La province d’Ilam est située à la frontière entre l’Iran et l’Irak, dans l’ouest de l’Iran.
Les dégâts les plus importants ont été observés sur les images de Planet Labs à Parchin, à quelque 40 kilomètres au sud-est de Téhéran, près du barrage de Mamlou. Une structure semble avoir été totalement détruite, tandis que d’autres ont été endommagées par l’attaque. A Khojir, à une vingtaine de kilomètres du centre de Téhéran, des images satellites montrent des dégâts sur au moins deux structures.
Des analystes tels que Decker Eveleth, du groupe de réflexion CNA, établi en Virginie, Joe Truzman, de la Foundation for Defence of Democracies, sis à Washington, et David Albright, ancien inspecteur en armement des Nations unies, ainsi que d’autres experts de sources ouvertes ont été les premières à identifier les dommages subis par les bases. L’emplacement des deux bases correspond à des vidéos obtenues par AP montrant des systèmes de défense aérienne iraniens tirant dans les environs tôt samedi.