Vingt ans après son adoption, la Résolution 1325 de l’ONU peine encore à produire des effets concrets au Kasaï Oriental.
La coordonnatrice des Programmes Afrique du Réseau Mondial des Femmes Bâtisseuses de paix (GNWP), Evelyne Mbata, a dressé ce constat mitigé, vendredi 31 octobre, lors de la commémoration de l’anniversaire de ce texte, à Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental).
Elle est venue appuyer le travail du Centre féminin de formation et d’information pour le développement (CEFFIDE), une structure locale chargée de suivre et d’accompagner l’application de cette résolution dans cette province.
La représentante du GNWP Afrique a souligné que malgré quelques progrès, les résultats demeurent insuffisants :
« J’aimerais bien que la résolution 1325 des Nations Unies soit plus avancée. C’est une résolution sans contraintes pour les pays, et pourtant elle pourrait contribuer énormément à la promotion des droits des femmes dans les contextes de conflit, post-conflit ou même pré-conflit ».
A l’heure où la communauté internationale célèbre les 25 ans de la Résolution 1325, Evelyne Mbata regrette que les ambitions initiales ne soient toujours pas réalisées :
« Nous aurions aimé pouvoir dire qu’il n’y a plus de guerre à travers le monde, que les femmes participent réellement aux tables de négociation, et qu’elles occupent 50 % des postes de décision. Ce n’est pas encore le cas », a-t-elle souligné.
Malgré tout, cette activiste des droits de la femme dit rester optimiste et déterminé à poursuivre le travail de terrain pour que cette résolution devienne « une réalité vécue par les femmes partout en Afrique ».






