Le Tribunal militaire de garnison de Bunia a entamé, mardi 13 mai, l’instruction de 120 dossiers des prévenus restés depuis trois ans sans jugement.
Ces audiences se tiennent en chambre foraine à la prison centrale de Bunia, avec un appui financier et logistique de la MONUSCO.
Le premier lot de dossiers concerne 60 infractions commises entre 2019 et 2022, jamais instruites auparavant, incluant 27 cas de viol et 33 autres de participation à des mouvements insurrectionnels.
A l’issue de ces procès, au moins 80 détenus devraient voir leur situation clarifiée, selon la section d’Appui à la justice de la mission onusienne.
Ce programme d’appui vise principalement à désengorger la prison, qui accueille quatre fois plus de détenus que sa capacité initiale.
Le tribunal militaire a mis en place deux chambres pour juger ces affaires, tandis que le barreau local fournit des avocats pour assister les prévenus, notamment les plus vulnérables.
La prison de Bunia, conçue pour 500 détenus, héberge actuellement environ 2 030 pensionnaires.
En février dernier, la MONUSCO avait déjà financé une initiative similaire à Mahagi, où 76 dossiers avaient été instruits par le même tribunal militaire.