L’Union congolaise des personnes vivantes avec le VIH (UCOP+), a alerté, mercredi 4 décembre, sur les risques de contamination au VIH/Sida des personnes vivantes dans les sites de déplacés en Ituri.
Cette ONG a tiré cette sonnette d’alarme en marge de la célébration de la journée de lutte contre le VIH/Sida, le 1er décembre dernier.
Jean Claude Byharungana, responsable de cet organisme affirme que les conditions précaires de vie dans ces sites exposent ces occupants aux risques de contamination de cette maladie.
Il indique qu’à cause du manque d’activités génératrices de revenus ou d’emplois stables, ou même faute d’une assistance humanitaire pérenne, des jeunes filles déplacées de guerre se prostituent, pour avoir des moyens de subsistance, et s’adonnent à des rapports sexuels non protégés.
« Je prends l’exemple du site de Nizi, en territoire de Djugu où en janvier dernier, nous avons identifié 109 malades du VIH dans vingt sites. Dix mois plutard, en novembre, les chiffres ont triplé jusqu’à 337 cas, car les femmes se livrent à la prostitution », explique Jean Claude Byharungana.
D’après l’ONG UCOP + antenne de l’Ituri, l’insécurité qui sévit dans plusieurs pièces pousse les habitants à trouver refuge vers des zones à fortes prévalences du VIH/Sida, dont la ville de Bunia.
Pour le responsable du Programme national multisectoriel de lutte contre le VIH/Sida, docteur Michel Mbuyi, il est impérieux de mettre sur pied un dispositif de sensibilisation dans ces sites pour limiter les dégâts.
« La sensibilisation pose problème. Que ce soit l’appui des partenaires dont des agences du système des Nations unies ou des organisations humanitaires. De notre côté PNMLS, nous sommes en train de voir comment nous pouvons organiser des dépistages et la sensibilisation en vue d’aider les populations déplacées », a-t-il affirmé.
Selon le PNMLS, l’Ituri est l’une des zones de la RDC où le taux de prévalence du VIH/Sida est élevé, avec 5% de la population contaminée.