La IXᵉ édition de l’Alternative Mining Indaba/RDC s’est clôturée le vendredi 31 octobre à Lubumbashi, après trois jours d’échanges intenses. Plus de 200 participants, issus de la société civile, des communautés locales, du secteur minier et des institutions publiques, ont pris part à cette conférence axée sur la participation des populations impactées par les activités minières.
L’objectif principal de cette rencontre était de faire des communautés locales les premières bénéficiaires de l’exploitation minière, en les associant à toutes les étapes du processus, de la planification à la mise en œuvre.
Les discussions ont porté sur les impacts socio-économiques de l’exploitation minière et sur les moyens de promouvoir un développement inclusif, en tenant compte des attentes des populations vivant à proximité des sites miniers. Il s’est agi de concilier les intérêts économiques du secteur avec les droits et besoins des communautés.
Donat Savu, représentant de l’organisation Afrewach/Kolwezi, a évoqué plusieurs cas de délocalisation forcée ou imminente dans la région de Kolwezi : « De nombreuses communautés sont menacées. À Chabula, l’entreprise COMMUS est à l’origine d’un conflit qui dure depuis trois ans. À Musonoi, dans la zone d’Oshwe, des maisons sont fissurées, le sol aussi. À Mulondo, les champs des habitants ont été encerclés sans qu’ils sachent qui va les délocaliser ».
Présent à la conférence, l’élue de Lubudi, Dominique Munongo Inamizi, a souligné l’importance du dialogue entre élus et citoyens :
« Nous avons eu un échange à bâtons rompus avec les participants. Ils nous ont interrogés sur notre rôle à l’Assemblée nationale, sur notre influence dans le secteur minier, et sur l’intérêt réel que portent les députés aux ressources naturelles ».
La Xᵉ édition de l’Alternative Mining Indaba est annoncée pour l’année prochaine, avec l’ambition de renforcer encore davantage l’implication des communautés dans la gouvernance minière.






