La ville de Goma, située dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), a été le théâtre du lancement du Mécanisme de Vérification Ad Hoc Renforcé (MVA-R), visant à assurer le respect du cessez-le-feu entre la RDC et le Rwanda. Ce mécanisme, initié sous la facilitation angolaise, rassemble 18 officiers angolais, trois officiers de liaison congolais et trois rwandais. Ces derniers ont pour mission de surveiller l’application des accords de Luanda et de signaler toute violation potentielle du cessez-le-feu établi le 4 août.
Lors de la cérémonie, le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a réaffirmé l’engagement de son pays dans le processus de paix en déclaré : « Nous sommes ici pour qu’il y ait la paix… nous, le Rwanda, sommes toujours engagé dans le processus de Luanda. » Malgré ce message, certains habitants de Goma restent sceptiques et expriment leur désir d’une paix durable après des années de conflits ayant coûté des vies à de nombreuses familles. « Nous n’avons qu’une seule demande, le retour de la paix », ont-ils partagé.
Cependant, le sentiment de méfiance persiste au sein de la société civile congolaise. Jean-Claude Bambanze, un représentant de Rutshuru, a exprimé sa déception face à l’absence de précisions concernant le retrait des troupes rwandaises. « Le Rwanda joue à l’hypocrisie », a-t-il affirmé, ajoutant que le gouvernement congolais devrait exiger davantage de garanties pour un changement réel.
La prochaine session ministérielle est prévue le 16 novembre à Luanda, où les ministres discuteront du plan de neutralisation des rebelles FDLR et des modalités de retrait des troupes rwandaises. Tête António, ministre angolais des Affaires étrangères et facilitateur de ce processus, a affirmé la détermination de son pays à faire respecter les engagements de paix et à contribuer à une stabilité durable dans la région des Grands Lacs.