Lors de la célébration de la journée de la base mardi dernier, l’ancien vice-premier ministre chargé de l’intérieur et de la sécurité, Peter Kazadi, avait dit avoir été missionné par le président de la République pour rencontrer les deux factions en froid au au sein de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), affirmant le refus d’obtempérer aux instructions de Félix Tshisekedi par Déo Bizibu.
Ces allégations de Peter Kazadi sont considérées comme mensongères par l’entourage du secrétaire général ad intérim de l’UDPS. Contacté par ACTUALITÉ.CD, Abraham Luakabwanga, cadre de l’UDPS et proche de Déo Bizibu, a démenti les propositions de Peter Kazadi sur une quelconque médiation. Il estime que ce dernier ne peut être accepté eu eu égard à son rôle dans la gestion du parti du sphinx sous l’ère Kabund.
« Il n’y a pas très longtemps lors de la gestion du parti par l’honorable Jean-Marc Kabund, l’on a eu à parler de trois K, qui était Kabund, Kabuya et lui-même Peter Kazadi en troisième position. Pourrions-nous aujourd’hui, si cela s’avérait le cas, accepter une telle médiation sachant très bien que les trois personnes présumées avaient des atomes crochus ? », s’est-il réuni.
Vers un dégel ?
Juillet dernier, Jean-Claude Tshilumbayi, premier vice-président de l’Assemblée nationale et cadre de l’UDPS, avait présidé une réunion de crise avec les députés et sénateurs du parti au pouvoir, laquelle avait parlé de la mise en place d’une commission devant faire les bons offices et veiller au strict respect des recommandations formulées aux parties en conflit. Du côté Bizibu, on salue l’avancée de ce processus.
« À l’heure actuelle, le processus de médiation qui a été attribué par la haute autorité de référence entre le principal processeur Isaac Jean-Claude Tshilumbayi Misawu est largement avancé. C’est là la satisfaction, non seulement du secrétaire général ad intérim, mais de Félix Tshisekedi qui a donné des orientations claires quant au déroulement des processus depuis que Déo Bizibu a été élevé par la CDP. La médiation dont parle Peter Kazadi n’a pas sa raison d’être », se réjouit Abraham Luakabwanga.
Entre juin et juillet de l’année en cours, plusieurs cadres et militants du parti au pouvoir avaient hassé le ton à travers des manifestations et déclarations pour désavouer Augustin Kabuya, qu’ils accusent de plusieurs chagrins, de clientélisme, dont le manque de vision , dictature, de gestion solitaire du parti, etc.
Samyr LUKOMBO