L’aube se lève à peine sur l’hôpital général de Nyiragongo, dans le nord de Goma, en République démocratique du Congo (RDC), mais les médecins sont déjà à pied d’œuvre. Avec calme et efficacité, ils orientent, isolent et soignent les patients atteints de mpox. Il y a quelques jours, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché son plus haut niveau d’alerte mondiale après que le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) a déclaré l’état d’urgence sanitaire. sur tout le continent, en raison de la propagation du virus.
Mais rien de bien nouveau pour les médecins congolais, qui combattent cet épisode de mpox depuis 2022, sur fond de pénurie de médicaments et de rébellion dans l’est du pays, après des années de lutte acharnée contre l’épidémie d’Ebola. En parallèle du flot habituel des patients, venus consulter pour toutes sortes de raisons, les soignants veillent sur les malades de la mpox dans un espace séparé, où des tentes blanches permettent d’isoler les personnes souffrant de cette maladie terriblement contagieuse.
Sous une petite tente abritant trois lits, Mme Nyota Joyeuse se repose. Cette commerçante de 35 ans, mère de deux enfants, a commencé à se sentir mal la semaine dernière : maux de tête, fièvre, courbatures, état grippal. Vu ses symptômes, elle était persuadée d’avoir contracté le paludisme, très présent dans la région. Mais comme son état ne s’améliorait pas, elle a finalement décidé de consulter. «Quand on m’a dit que c’était la variole du singe, j’ai cru que le ciel me tombait sur la tête», confie-t-elle. Elle craignait que son état n’empire, mettant en péril l’activité de sa boutique. Heureusement, le traitement semble fonctionner. « Les choses s’annoncent plutôt bien. Dieu bénisse les médecins qui prennent soin de nous », souffle-t-elle.
Un variant plus virulent
La variole du péché