REPORTAGE – Si l’armée congolaise a fait le ménage dans ses rangs, de jeunes adolescents continuent d’être enrôlés par les groupes armés, par le M23 ou par ceux qui l’affrontent aux côtés de l’armée congolaise.
L’écho des combats résonne jusque dans la cour de cet hôpital de Goma. La guerre n’est pas loin, à moins d’une vingtaine de kilomètres de la « capitale » du Nord-Kivu, dans l’extrême est de la République démocratique du Congo (RDC). Sous les tentes installées pour parer à l’afflux de blessés, allongés sur des lits au confort spartiate, plusieurs adolescents aux traits juvéniles discutent. Ils viennent du front, blessés dans les combats contre le M23, un groupe de rebelles tutsis soutenus par le Rwanda.
Le visage figé par la douleur, Baraka Muhindo traîne sa jambe meurtrie dans les couloirs surchargés de l’hôpital. Son regard est lourd et fixe un morceau de carrelage ébréché. Touché début avril par des éclats d’obus dans les collines de Saké, il accumule depuis les passages au bloc.
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« J’avais 15 ans quand j’ai rejoint les groupes armés. J’ai eu une adolescence très agitée. Mes parents étaient contre cette décision, mais j’ai choisi de prendre les armes comme plusieurs jeunes de mon quartier
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