Les organisations de protection de l’enfance se sont réunies vendredi 30 mai pour discuter de la situation des enfants en contexte de conflits armés dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu.
Lors de cette rencontre, leurs représentants ont lancé un appel urgent à la lutte contre le recrutement des enfants par les groupes armés, soulignant que plusieurs mineurs continuent d’être enrôlés dans ces milices actives dans la région.
Selon Jean-Pierre Kavaketi, vice-président chargé de la protection de l’enfance à Lubero, la situation liée aux conflits armés est particulièrement préoccupante. Outre la présence d’enfants dans les groupes armés, on dénombre également des enfants non accompagnés, des mineurs en conflit avec la loi, des enfants soumis au travail forcé, ainsi que des victimes de violences sexuelles, a-t-il déclaré. Il a formulé un plaidoyer en ces termes :
« Cette situation exige que les agences de protection de l’enfance unissent leurs efforts avec le gouvernement pour mettre fin à ce phénomène. »
Pour inverser cette tendance, les acteurs de la protection de l’enfance à Lubero ont recommandé aux leaders des groupes armés de libérer tous les enfants, en se référant à la résolution 1612 des Nations unies relative à la protection des enfants en temps de conflit.
Jean-Pierre Kavaketi a également appelé la communauté à accueillir sans discrimination les enfants quittant les rangs des groupes armés, rappelant que leur place est en famille et à l’école. Il a enfin exhorté les acteurs de la protection de l’enfance à intensifier leurs efforts, notamment en intégrant des programmes de réinsertion scolaire et socioéconomique, afin de garantir une réintégration durable des enfants dans la société.