L’avancée des rebelles du M23 dans le sud du territoire de Lubero sème l’effroi, ont indiqué des sources locales mercredi 18 décembre à Radio Okapi. Depuis la prise stratégique d’Alimbongo dimanche dernier, les affrontements violents avec les FARDC contraignent des milliers d’habitants à abandonner leurs villages, désormais désertés. Ces localités, autrefois paisibles, se transforment en villages fantômes, témoins silencieux de l’exode massif.
Sur la route nationale numéro 2, proche des zones de combat, des localités comme Alimbongo, Kitsombiro, Katondi, Bingi et Lubango sont désertées.
Depuis dimanche, les habitants fuient par centaines, cherchant désespérément refuge dans des régions voisines.
Une situation similaire prévaut à Ndoluma, sous contrôle des FARDC, et à Mambasa, désormais aux mains des rebelles.
Selon plusieurs témoignages, ces villages ont été victimes de pillages systématiques perpétrés par des hommes armés. Des maisons ont été saccagées, leurs portes brisées, et des biens emportés.
Les déplacés se regroupent dans des localités voisines, telles que Kagheri et Kasugho. Cependant, leurs conditions de vie restent précaires.
À Ndoluma, la présence des FARDC procure un sentiment de sécurité, bien que la proximité des positions du M23 à Alimbongo maintienne la région sous une forte tension.
À Lubero-Centre, les routes sont envahies par des familles déplacées, sans abri ni assistance.
Ces populations, troublées par les combats, font face à une grave crise humanitaire ; alors que le territoire de Lubero souffre déjà d’une instabilité chronique.