Par MD
Publié il ya 2 heures, mis à jour à 13h34
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Devenu l’un des principaux soutiens de Donald Trump, le PDG de Tesla et de SpaceX a lancé sa carrière d’entrepreneur après avoir abandonné ses études à Stanford. Illégalement et sans visa de travail, selon le «Washington Post».
Elon Musk, un ancien travailleur immigré clandestin ? Depuis de longs mois, et notamment depuis le rachat de X (ex-Twitter) en 2022, le PDG de Tesla s’exprime régulièrement devant ses 202 millions de «followers», en critiquant l’immigration. Il a accusé à tort la vice-présidente Kamala Harris et d’autres démocrates d’« importateur des électeurs ». Il a également donné une caisse de résonance aux affirmations de Donald Trump, selon laquelle les « frontières ouvertes » et les immigrants sans papiers détruisent les États-Unis.
Mais selon une longue enquête du Washington Post publiée ce dimanche, Elon Musk n’avait pas le droit légal de travailler aux États-Unis lorsqu’il est arrivé en 1995. Alors qu’il a toujours romancé son arrivée en Amérique, Elon Musk, né en Afrique du Sud, est arrivé en 1995 pour suivre un programme d’études supérieures à l’université de Stanford (Californie).
Selon nos confrères américains, il ne s’est jamais inscrit à ses cours et a préféré travailler sur sa start-up. Or, les étudiants étrangers n’avaient pas le droit d’abandonner leurs études pour lancer leur entreprise. Elon Musk s’est retrouvé sans motif légal pour rester aux États-Unis et a travaillé illégalement.
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«Le diplôme ne m’intéresse pas vraiment»
Lorsqu’il a lancé sa carrière d’entrepreneur, Elon Musk a fait progresser sa société, Zip2, avant de la vendre pour environ 300 millions de dollars en 1999. Trois ans auparavant, une société, Mohr Davidow Ventures, a investi trois millions de dollars. dollars dans l’entreprise florissante. L’accord stipulait toutefois qu’Elon Musk avait 45 jours pour obtenir un visa de travail, auquel cas l’accord serait caduc.
Dans un email envoyé en 2005, il a reconnu ne pas avoir d’autorisation lorsqu’il a fondé Zip2. «Le diplôme ne m’intéressait pas vraiment, mais je n’avais pas d’argent pour un laboratoire et je n’avais pas le droit de rester légalement dans le pays, alors cela semblait être un bon moyen de résoudre les deux problèmes» , pose Elon Musk par écrit, cité par le Washington Post. Mais selon le quotidien américain, le PDG de SpaceX ne s’est jamais inscrit à Stanford, selon une déposition faite en mai 2009 où il explique avoir appelé son responsable d’études deux jours après le début du semestre pour dire qu’il ne serait pas. Sans inscription, il aurait dû quitter le pays.
Réglementation plus tolérante
À noter toutefois que la réglementation américaine en matière d’immigration pour les étudiants étrangers était bien plus tolérante dans les années 1990, avant le 11-Septembre. Le dépassement de la durée de validité d’un visa d’étudiant est également assez courant aux États-Unis.
Tout au long de ses différentes interventions, Elon Musk n’a jamais reconnu avoir travaillé illégalement, même s’il avait déclaré en 2013 se situer «dans une zone grise» au début de sa carrière. «J’étais légalement là en tant qu’étudiant», at-il assuré dans un podcast de 2020.
L’homme le plus riche du monde – sa fortune est estimée à 237 milliards de dollars selon Bloomberg – a également dépensé plus de 75 millions d’euros pour le candidat républicain à deux semaines de l’élection présidentielle, et pourrait avoir un rôle dans l’administration de Donald Trump en cas de victoire de ce dernier le 5 novembre.
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