Alors que les vaccins sont attendus la semaine prochaine en République démocratique du Congo, foyer de l’épidémie de Mpox, les médecins et humanitaires espèrent mobiliser la population à aller se faire vacciner pour limiter la propagation du virus.
Publié le 23/08/2024 06:51 Mis à jour le 23/08/2024 14:19
Temps de lecture : 2min Une patiente et son bébé dans un centre de traitement contre la Mpox en République démocratique du Congo, le 16 août 2024. (GUERCHOM NDEBO / AFP)
Les premiers vaccins contre le mpox sont attendus pour la semaine prochaine en République démocratique du Congo (RDC), épicentre de cette nouvelle épidémie. Pour l’instant, les États-Unis ont promis 50 000 doses et le Japon 3 millions et demi, uniquement pour les enfants. Une nouvelle bienvenue pour le docteur coordinateur médical en RDC pour l’alliance non gouvernementale Alima : “La maladie touche beaucoup plus les enfants en âge scolaire. On espère qu’avec la rentrée scolaire, prévue le 10 septembre, que la réception le plus tôt possible des vaccins permettra de limiter cette propagation.”
Au-delà des enfants en bas âge, l’ensemble de la population est touchée, notamment les personnes déplacées, mais aussi les travailleurs et les travailleuses du sexe. Mais le docteur Louis Massing, coordinateur médical pour Médecins sans frontières (MSF) en RD Congo, a bon espoir : “Contrairement aux autres maladies et, notamment aux épidémies précédentes, je pense qu’aujourd’hui la vaccination contre le mpox sera acceptée aussi par la population. Et on a vu dans les différents travaux de groupe que nous avons menés, ils sont tous favorables à bénéficier de cette vaccination.”
“Il faut déjà présenter le mode de transmission, la symptomatologie et les modes de prévention et après arriver aux modes de contrôle, notamment la prise en charge et la vaccination.”
docteur Louis Massing, coordinateur de Médecins sans frontières en RDC
à franceinfo
“Le fait de présenter des symptômes, de présenter le caractère assez violent des lésions, ça peut être un moyen pour avoir le maximum de personnes qui adhèrent à la vaccination, estime le docteur. Ça fait partie des messages qu’il faut véhiculer. On ne peut pas prétendre avoir le maximum de personnes acquises à la cause de la vaccination sans pour autant présenter la maladie pour laquelle elles devraient recevoir le vaccin.
Selon les derniers chiffres, près de 17 000 cas ont été enregistrés en République démocratique du Congo. L’ensemble des provinces du pays serait touchées.