En France, Paul-José M’Poku se trouve au cœur d’une opération qui pourrait changer la dimension d’un club historique de la Ligue 1.
Le Léopard mijote pour le rachat de Toulouse FC par le fonds émirien Word Gate Investment (WGI), dont le contact avec le propriétaire américain RedBird Capital Partners dans le cadre d’une possible vente, a été révélé par L’Équipe.
Même si rien n’est encore acté, Mpoku a déclaré : « On a juste envoyé un mail pour avoir des infos, parce qu’on avait entendu que le club était en vente. On a écrit à la banque Moelis qui s’en occupe. C’est aussi simple que ça. Tout le monde en parle avec méfiance, mais on n’est pas là pour casser ou créer des problèmes. On n’est même pas encore là. On n’est pas pressés. Comme a dit le boss (Anas Amin) : « On veut la bonne opportunité. » »
Si Toulouse ne fait pas l’affaire, WGI ira investir ailleurs. Peut-être même au Standard, également en vente, où le dossier complexe ne serait pas totalement refermé. Dans ce cas, l’évidence s’imposerait à lui.
En parallèle de sa carrière qu’il entend prolonger, le milieu de terrain, natif de Kinshasa, est en effet chargé du département football au sein du groupe émirien qui souhaite se diversifier. « Ils voulaient une personne avec une certaine expérience et une réputation. Ça m’a conforté dans le sens où beaucoup d’investisseurs cherchent aujourd’hui à s’entourer, précise l’international congolais (22 sélections, 6 buts), en citant Zlatan Ibrahimovic à l’AC Milan, Mehdi Benatia à l’OM et Demba Ba à Dunkerque (L2). Toutes ces personnes m’inspirent. »
« Le football est pour moi comme une formation accélérée, explique celui qui profite de la moindre occasion pour renforcer son réseau en vue de sa reconversion. Vincent Kompany (Bayern Munich) m’a dit un jour : « Quelqu’un qui fait le même métier pendant 15 ans, il a un diplôme. Mais nous, on n’en a pas. » Le fait de voyager te donne des clés. Je lui ai aussi demandé comment préparer mon après-carrière. Il m’a répondu de le faire pendant. Ça a provoqué un déclic en moi. » Mpoku obtient d’abord son diplôme UEFA B d’entraîneur. Il est ensuite sélectionné par la FIFA pour participer au « Players executive programme », visant à former des joueurs à tenir des rôles à responsabilité.
Le polyglotte, fervent chrétien comme son beau-frère Chancel Mbemba, qui est marié avec sa soeur, espère un jour que ses actions aient « un impact ».
« Il a fait bouger les lignes au niveau de l’organisation, confirme Chris Mavinga, ex-international Espoirs français appelé ensuite chez les Léopards. Il faisait partie des leaders même sans le brassard. Il est très réfléchi, il ne pense pas qu’au terrain. Il a toujours eu un coup d’avance. Ça ne m’étonne pas de le retrouver dans ce projet de rachat. »
FootRDC