Le corps des défenseurs judiciaires de Butembo (Nord-Kivu) a décidé mercredi 2 juillet de prolonger de deux semaines la grève entamée depuis le 16 juin dernier. Ces auxiliaires de justice refusent de prester au parquet près le Tribunal de grande instance (TGI) de la ville.
À l’origine de ce mouvement de grève, se trouve une série de griefs portés contre le procureur du parquet près le TGI de Butembo, Alain Ngoy Mwilambwe, qu’ils accusent notamment d’abus de pouvoir et d’humiliation du corps des défenseurs judiciaires.
« Nous dénonçons des abus de pouvoir, dont l’arrestation arbitraire de trois de nos confrères, relâchés ensuite contre de l’argent, sans justification. Il y a aussi des actes d’intimidation, des arrestations sans base légale, et des décisions judiciaires régulièrement sabotées », explique Maître Justin Kakule Kokola, porte-parole des grévistes.
Depuis le 18 juin, selon lui, leurs revendications sont restées sans réponse de la part de sa hiérarchie. C’est pourquoi lors de leur assemblée générale, ils ont décidé de prolonger la grève de deux semaines.
« Nous suspendons nos prestations devant le parquet près le TGI de Butembo. Et si rien n’est fait, nous envisageons des actions de plus grande envergure », avertit la même source.
Les grévistes exigent que ce procureur soit interpellé devant la chambre provinciale de discipline du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) du Nord-Kivu pour les fautes qu’il a commises.
Contacté par Radio Okapi, le procureur près le tribunal de grande instance de Butembo, Alain Ngoy Mwilambwe, s’est refusé à tout commentaire.