Les prix de l’huile végétale et de l’huile de palme ont connu une hausse depuis environ deux semaines, ont déploré mardi 15 septembre certains vendeurs rencontrés sur les marchés de Beni (Nord-Kivu).
Par exemple, un bidon d’huile végétale, qui se vendait à 28 dollars il y a deux semaines, coûte désormais entre 36 et 38 dollars américains chez les grossistes. Il peut atteindre 40 dollars ou plus chez les détaillants.
Cette augmentation est accordée à une demande croissante qui dépasse l’offre, selon un commerçant grossiste rencontré dans son dépôt sur le boulevard Nyamwisi, au marché de Kilokwa. Cependant, il n’a pas souhaité entrer dans les détails.
Cette hausse affecte directement les consommateurs, notamment les restaurateurs.
Jeannette Kyakimwa Kazi, vendeuse de frites dans un restaurant de fortune au quartier Kalinda dans la commune de Mulekera, témoigne de l’impact de cette situation sur son activité :
« Nous achetions une bouteille à 3 000 francs congolais. Mais aujourd’hui, le prix a brusquement grimpé à 4 000 francs. Nous ne comprenons plus rien et ne savons plus comment continuer à vendre. C’est un manque à gagner pour nous qui utilisons l’huile de palme au quotidien. Avec cette hausse, nos recettes ont considérablement diminué, d’autant plus qu’il est difficile de réduire les portions, au risque de perdre nos clients ».
La situation est similaire pour l’huile de palme. Un bidon, qui coûtait 35 000 francs il y a un mois, se vend désormais entre 38 000 et 42 000 francs.
Certains vendeurs du marché central de Kilokwa attribuent cette hausse à la saison de la production, tandis que d’autres évoquent l’insécurité grandissante dans les villages producteurs d’huile de palme à l’ouest de Beni.
Autrefois sécurisés, ces villages subissent de plus en plus d’attaques des groupes armés depuis le début de cette année. Il s’agit notamment de Sayo, Kyatsaba, et Mangina.