Toute cette semaine, RFI donne la parole aux candidats à la magistrature suprême en République démocratique du Congo (RDC). Quelles sont leurs ambitions, quel est leur projet ? Henock Ngila est le candidat du parti Démocratie universelle et inclusive (DUI). Il se présente comme « Léopard, Écrivain, Apôtre ».
RFI : Pourquoi êtes-vous candidat ?
Henock Ngila : Après avoir vu pendant des années la souffrance de ce peuple qui a un pays très riche et qui reste toujours dans la précarité, j’ai compris qu’il y a une mauvaise gouvernance. Le manque de leadership, de « legs ». C’est une matière dont je dispose. J’ai trouvé, avec les idées que j’ai, que je pourrais aider mon pays.
Quels devraient être selon vous les principaux chantiers, les chantiers prioritaires du prochain chef de l’État ?
Dans un pays, il y a l’économie et la politique. Je donne la priorité à l’économie. Mais dans le cas du Congo, il y a un problème de sécurité qui est en train de détruire le pays. Donc, je veux non seulement travailler sur l’économie pour donner plus de moyens à la sécurité, mais m’atteler beaucoup à la sécurité.
Comment vous y prenez-vous si vous êtes élu ?
Je vais commencer par l’économie. Nous avons aujourd’hui une économie linéaire qui n’aide pas le pays. Il faut une économie circulaire. Je veux libérer les champs, c’est-à-dire déclarer l’espace « vert » pour permettre aux investisseurs de venir investir dans le pays. Ils ne vont pas payer l’impôt ni les taxes. Je veux créer des banques locales pour permettre à la population d’avoir accès au financement. Et avec cette formule, je veux industrialiser l’agriculture, l’élevage et la pêcherie. Et le pays a un problème de routes. Pour construire les routes, je prends l’exemple de la France qui a des autoroutes, mais les routes ne sont pas construites par le gouvernement français. Ce sont des investisseurs privés qui ont construit et ils récupèrent l’argent par le péage. Cela est un exemple simple pour pousser à développer notre pays.
Et sur la question de l’insécurité ? Comment allez-vous agir ?
D’abord, nous avons un grand pays qui n’a pas assez de services de sécurité. Nous allons beaucoup augmenter les services de sécurité dans l’armée, dans la police, à court et à long terme. Le côté Est surtout est le côté qui a beaucoup de problèmes. Je vais faire appel aux anciens de la FAZ (forces armées zaïroises, Zaïre ancien Congo), l’armée du temps de Mobutu, pour gonfler l’effectif que nous avons aujourd’hui. Avec cette armée, je sais que nous ferons beaucoup de bonnes choses. Et nous allons calmer le problème qu’eux ont déjà connu, eux étaient à la base de la paix qui était à l’est du pays.