Dans une interview accordée à la BBC, l’acteur britannique a révélé vouloir partir sur le continent africain « dans les cinq ou dix prochaines années », afin de dynamiser son industrie cinématographique.
Il prévoit un retour aux sources. Idris Elba a, dans un entretien accordé à la BBC mardi 22 octobre, a déclaré qu’il s’installerait en Afrique au cours de la prochaine décennie. Né à Londres d’une mère ghanéenne et d’un père sierra-léonais, l’acteur britannique, 52 ans, a toujours entretenu des liens étroits avec l’Afrique, et envisage désormais de dynamiser son industrie cinématographique.
La star de The Wire et Luther a déjà annoncé il y a quelques mois le lancement de son projet de construction de studios de cinéma sur l’île tanzanienne de Zanzibar ainsi que dans la capitale ghanéenne, à Accra. « J’envisagerai certainement de m’installer ici. Je ne l’envisage même pas, cela va se produire », at-il déclaré en marge d’une réunion de l’industrie cinématographique à Accra, tout en précisant que cela se fera « dans les cinq ou dix prochaines années, si Dieu le veut ».
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Un projet d’ampleur
« Je suis ici pour soutenir l’industrie cinématographique – c’est un processus de dix ans- et je ne pourrai pas le faire depuis l’étranger. Je dois être dans le pays, sur le continent », a ajouté Idris Elba, précisant qu’il ne s’engagea pas à vivre dans un endroit bien précis : « Je vais vivre à Accra, je vais vivre à Freetown (la capitale de la Sierra Leone), je vais vivre à Zanzibar. Je vais essayer d’aller là où ils racontent des histoires, c’est vraiment important ».
Idris Elba, interprète du leader sud-africain Nelson Mandela, dans le biopic Long Walk to Freedom, a précisé que tout cela était réalisé dans le mais de mettre les Africains au cœur de ses projets de productions cinématographiques, pour que le monde ait une vision « plus nuancée du continent ».
« Si vous regardez un film ou quoi que ce soit qui ait trait à l’Afrique, vous ne verrez que des traumatismes, que nous avons été esclaves, que nous avons été colonisés, que ce n’est que de la guerre, et quand vous viendrez en Afrique, vous vous rendez compte que ce n’est pas vrai, explique-t-il. Il est donc très important que nous nous appropriions les histoires de nos traditions, de notre culture, de nos langues, des différences entre une langue et une autre.»