Le député national Gratien Iracan a officiellement interpellé, mercredi 23 juillet, le Président de la République et l’Assemblée nationale au sujet de la dégradation sécuritaire dans le territoire de Djugu, dans la province de l’Ituri. L’élu de Bunia-ville dénonce des « crimes graves » commis entre le 13 et le 20 juillet 2025, notamment des massacres de civils, l’attaque meurtrière d’une église et des pillages attribués à la fois à des groupes armés et à certains éléments des forces de sécurité.
Dans une correspondance adressée au chef de l’État, le député évoque une « rupture de confiance » entre la population et le gouverneur militaire de l’Ituri, qu’il souhaite voir rappelé. Il demande également l’ouverture d’une enquête parlementaire pour établir les responsabilités et faire la lumière sur ces événements.
« Ce qui s’est passé en Ituri est extrêmement grave. Nous avons reçu des informations faisant état de 33 morts. Des accusations sérieuses visent des éléments des FARDC et la milice CODECO. Il y a eu des exécutions sommaires, des églises attaquées, des pillages. La population est prise en étau », a déclaré Gratien Iracan.
En réaction, le porte-parole de l’armée en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo, a rejeté fermement les accusations :
« En aucun cas, les FARDC ne collaborent avec les groupes armés. Nous les traquons tous. Accuser sans preuve, c’est faire le jeu de la distraction », a-t-il martelé.
La tension reste vive dans le territoire de Djugu, où les appels se multiplient pour une intervention urgente des autorités, afin de restaurer la sécurité et la confiance entre les forces de l’ordre et les communautés locales.