Lors de sa prise de parole au Conseil de sécurité de l’ONU ce vendredi 12 décembre, Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint de l’ONU, a déploré que la République démocratique du Congo reste confrontée à une crise sécuritaire et humanitaire où les populations civiles sont les premières victimes.
Il a souligné que la nouvelle offensive lancée par l’AFC M23 dans le Sud-Kivu « a réveillé le spectre d’un embrasement régional aux conséquences incalculables ».
Risques et fragmentation
Selon lui, les développements récents font peser « un risque sérieux de fragmentation de la République démocratique du Congo, notamment dans sa partie orientale ». Il a également affirmé que « l’expansion territoriale de l’AFC M23, l’établissement d’administrations parallèles et l’affaiblissement de la présence étatique dans certaines zones alimentent une dynamique qui menace directement l’unité, la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC. Parallèlement, le conflit connaît une régionalisation de plus en plus marquée ».
Enjeux régionaux
M. Lacroix a indiqué que l’implication directe ou indirecte de forces et de groupes armés venant de pays voisins, ainsi que les mouvements transfrontaliers de populations déplacées et de combattants, accroissent « considérablement le risque d’un embrasement régional ». Il a ajouté que « cette évolution ne menace pas uniquement l’instabilité de l’Est de la RDC, mais celle de l’ensemble de la région des Grands Lacs ».
Cependant, il a rappelé que des avancées diplomatiques importantes ont été enregistrées ces derniers mois, « la signature des accords de Washington entre la RDC et le Rwanda le 4 décembre, l’accord cadre de Doha conclu le 15 novembre entre le gouvernement de la RDC et l’AFC M23, ainsi que l’accord du 14 octobre comportant un mécanisme conjoint de surveillance et de vérification du cessez-le-feu », qui manifestent « une force de mobilisation régionale et internationale en faveur de solutions politiques permettant l’instauration d’une paix durable dans l’Est de la RDC ».






