Des centaines de familles riveraines de l’avenue Funa, quartier Boyona, dans la commune de Kinshasa, passent la nuit à la belle étoile depuis une semaine, après la démolition de leurs maisons par l’Hôtel de ville.
Lors d’une descente organisée samedi 15 novembre par la Coalition de la société civile pour la promotion et la protection des droits économiques, sociaux et culturels (DESC) sur ce site, ces ménages réclament leur indemnisation.
Ils regrettent que cette opération ait été exécutée sans le moindre respect des textes légaux ni des principes des droits humains.
Sur ce site démoli, certaines familles continuent de passer la nuit, exposées à toutes formes d’intempéries en cette période pluvieuse.
Des enfants, des femmes et des personnes âgées semblent être les plus vulnérables dans cette situation, où il n’y a ni accès à l’eau potable, ni à l’électricité, encore moins aux ustensiles de cuisine, emportés par les bulldozers de l’Hôtel de ville.
Ces ménages regrettent que cette opération de démolition ait été menée de nuit et affirment n’avoir pas bénéficié du temps requis pour évacuer leurs biens de valeur.
Leur représentant indique qu’ils ont tous les documents possibles qui leur autorisent de batir sur ce site et demande aux autorités de les indemniser.
Ecoutez l’une des victimes Salomon Likenga :
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La Coalition de la société civile pour la promotion et la protection des droits économiques, sociaux et culturels (DESC) reproche au Gouvernement provincial de Kinshasa d’avoir violé les droits fondamentaux de la population en matière de logement et de propriété, comme l’indique son coordonnateur.
Suivez les propos de Jean-Bosco Puna:
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Un cadre du service de l’Urbanisme et Habitat de l’Hôtel de ville de Kinshasa assure que ces familles ont été bel et bien avisées avant le lancement de cette opération, qui consiste à évacuer les populations des zones non aedificandi à travers la capitale.






