La Commission diocésaine Justice et Paix (CDJP) de l’archidiocèse de Bukavu mène une opération d’identification de la population de cette ville du Sud-Kivu. 250 identificateurs, recrutés pour cette opération, sillonnent les avenues et font du porte-à-porte.
L’opération vise à maîtriser les effectifs migratoires afin d’asseoir la sécurité dans les trois communes de Bukavu, comme l’explique le directeur de la CDJP, abbé Justin Nkunzi :
« C’est un acte citoyen pour maîtriser un peu les mouvements migratoires dans la ville de Bukavu. Nos cadres de base et même nos responsables politico-administratifs ne connaissent pas il ya combien d’habitants dans un quartier, sur une rue, dans une commune. Mais, si on ne connait pas (le nombre) d’habitants, comment on peut sécuriser les gens, programmer les services de base, favoriser la cohésion et le mieux vivre ensemble ? ».
Selon lui, les habitants doivent se connaître et les autorités, maîtriser les données démographiques. « Il ya des illustres inconnus qui font des gaffes et qui disparaissent dans les quartiers, ni vu ni connu », poursuit-il.
A cet effet, la CDJP collabore avec tous les services de base sous la direction du ministère provincial de l’Intérieur. 250 identifiants sont en train de circuler dans la ville de Bukavu depuis trois jours.
« C’est la Coopération Suisse qui a aidé avec de petits logiciels, de petits moyens pour favoriser un peu cette identification », précise l’abbé Nkunzi.