La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a annoncé la tenue des élections des bourgmestres et de leurs adjoints pour le 9 octobre 2025.
Cette information a été confirmée le vendredi 25 juillet par son directeur de communication, Jean-Baptiste Itipo, lors d’un entretien accordé à Radio Okapi. Il a également précisé que les scrutins des maires et des maires adjoints sont programmés pour le 22 novembre de la même année.
C’est un chronogramme rectificatif du calendrier électoral local, corrigeant une erreur matérielle qui s’est glissée dans sa note précédente du 22 juillet courant.
Ce calendrier précise que les maires et leurs adjoints seront élus par les conseillers urbains.
Selon lui, ces échéances visent à asseoir une démocratie de proximité, en encourageant la participation citoyenne dans la gestion locale :
« Le calendrier rendu public va permettre au pays d’asseoir la démocratie à la base. Désormais, nos bourgmestres seront élus et redevables vis-à-vis de leurs administrés. Les conseillers communaux, qui doivent les élire, le feront au nom de leurs électeurs ».
Il a également appelé les élus à respecter leur mandat et à éviter toute dérive :
« Il ne faudrait pas qu’on assiste à des actes de corruption lors de l’élection des bourgmestres, de leurs adjoints ou des conseillers urbains. Le fondement juridique de ce calendrier repose sur la loi électorale et la Constitution ».
Vous suivre les explications de Jean-Baptiste Itipo
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Satisfaction et réserves de l’AJDDH
L’Action pour la justice, le développement et les droits humains (AJDDH), basée dans la province de la Tshopo, s’est félicitée de la publication du calendrier électoral. Son coordinateur provincial, Jacques Issongo Mfutu, y voit un pas important vers la consolidation de la gouvernance locale en République Démocratique du Congo.
Cependant, l’organisation souligne plusieurs préoccupations. Le calendrier, bien que ambitieux, présente des défis logistiques importants vu le temps limité pour son exécution.
Elle insiste sur la nécessité d’un processus inclusif, transparent et crédible, et appelle à la participation de toutes les parties prenantes.
Et enfin, l’AJDDH souligne le rôle crucial des juridictions électorales, qui doivent garantir impartialité, équité et célérité dans le traitement des contentieux pour éviter toute suspicion de manipulation.